Aux antipodes de la démocratie : l’alberta et l’île-du-prince-édouard
Le mois dernier, deux provinces sont allées aux urnes. Dans le premier cas, l’élec on a été caractérisée par des a aques personnelles, des stratagèmes frauduleux, un débat poli que simpliste, des engueulades, des appels aux préjugés, des mensonges et des fausses nouvelles, ainsi que des promesses irréalistes et irresponsables. C’est le modèle albertain. Il a mérité à son acteur principal, Jason Kenney, une victoire éclatante.
À l’autre bout du pays, à l’îleduprinceédouard, l’élec on s’est déroulée dans le calme, le respect, avec des débats intelligents fondés sur les véritables enjeux, sans fausses nouvelles ou déclara ons trompeuses. Aucun par n’a obtenu une majorité. Cela n’a pas engendré le facteur d’instabilité auquel on pourrait s’a endre. Les a tudes très civilisées de la campagne perdurent.
Le Par progressisteconservateur formera le nouveau gouvernement. Son chef, Dennis King, n’est pas taillé dans la même étoffe que son homologue albertain. Il ne se joindra pas à ceux qui comba ent la taxe sur le carbone devant les tribunaux. Il souhaite plutôt négocier un plan acceptable avec le Par vert et son chef, Peter Bevanbaker.
Et c’est bien là que se situe le véritable bouleversement de l’élec on à l’île. Pour la première fois dans l’histoire du pays, le Par vert se place deuxième dans une élec on. Plus étonnant encore, le nouveau chef de l’opposi on affirme qu’il n’a aucune inten on de jouer le rôle d’opposant. Il cherchera plutôt des terrains d’entente avec « son ami » le Premier ministre.
L’élec on fédérale est à nos portes. Tout indique qu’elle se déroulera selon le modèle albertain plutôt que sur celui de l’îleduprinceédouard. Mais si l’alberta trace la voie dans laquelle nous sommes engagés, la plus pe te des provinces nous montre qu’il en pourrait être autrement.