La Liberté

MÉMÈRE COURAGE

- Propos recueillis par Marie BERCKVENS mberckvens@la-liberte.mb.ca

C’est à sa grand-mère que Janelle Campagne a choisi de confier qu’elle était queer. Émilienne Campagne a laissé parlé l’amour plutôt que les préjugés.

Janelle Campagne est une jeune activiste LGBTQ+ et élève au Collège Louis-riel, où elle préside le groupe de soutien qui réunit 19 jeunes cette année. Entretien à coeur ouvert avec une jeune femme qui milite par besoin d’aider, pour que d’autres puissent aussi devenir eux-mêmes. Vous voilà ambassadri­ce jeunesse du défilé de la fierté gaie de Winnipeg…

J’ai été très surprise quand j’ai appris la nouvelle. C’est vraiment un grand honneur, une pure joie. Une dame de la Winnipeg Pride m’a envoyé un courriel pour me dire que j’étais choisie pour être

Pride Youth Marshall. Alors, je me suis demandé qui m’avait nominée. Ce sont en fait des jeunes du GAD-CLR, le Groupe Action et Diversité du Collège Louis-riel.

En quoi consiste ce rôle d’ambassadri­ce?

Je représente la Pride. Mon rôle, c’est d’aller à tous les évènements dans la communauté LGBTQ+. Comme, par exemple, la cérémonie de lever du drapeau arc-en-ciel le 24 mai devant l’hôtel de Ville. Je vais aussi aller aux autres Pride, comme à Portage ou à Steinbach. Je vais aussi faire un discours au Palais législatif le 2 juin, le jour de la

Parade Pride sur Portage et Main. Je suis déjà très nerveuse. (rires)

Vous avez sans doute déjà un message…

Mon but est de rendre la Pride bilingue. J’ai soumis ma biographie personnell­e dans les deux langues. C’était un peu risqué. Mon discours va être complèteme­nt bilingue. À chaque fois que je prends soin de ma communauté francophon­e, je vais m’assurer de le faire dans les deux langues officielle­s. On en a deux pour une raison. Dans mon discours, je suis obligée de suivre le thème de la Pride cette année, Pride of Colors. J’aimerais plus parler des groupes minoritair­es LGBTQ+, mettre l’accent sur ce que les groupes minoritair­es vivent. Quand tu es une minorité dans une minorité, ça peut être plus difficile de te trouver et de te connaître toi-même.

C’est toute la question de la double minorité…

Parfois tu peux ressentir qu’il faut faire un choix : Est-ce que je veux vivre ma vie en français ou est-ce que je veux aller à des évènements anglophone­s LGBTQ+? Il y a un grand manque de ressources françaises LGBTQ+. Ici à Winnipeg, mais aussi dans d’autres places au rural. Ça serait fantastiqu­e de vivre mon identité LGBTQ+ pleinement en français.

Est-ce qu’il y a un manque d’activités?

Il y a plein d’affaires au Manitoba anglophone : des activités, des programmes, des cours, etc. Ça serait vraiment le fun d’avoir ces choses en français, surtout pour nos jeunes. Je sais que la communauté francophon­e LGBTQ+ organise des évènements comme ceux du groupe « franco-homo ». Mais ils n’admettent que les jeunes de 18 ans et plus. Il faudrait organiser des évènements plus ouverts, plus inclusifs pour les plus vieux comme les plus jeunes.

Mes jeunes au Groupe Action et Diversité au Collège Louis-riel (GAD) me demandent beaucoup : Connais-tu des choses qui se passent en français pour LGBTQ+? Well, veux-tu attendre au Festival du Voyageur quand c’est la gay night? Je n’ai vraiment rien à leur dire et à leur donner de plus.

Quel type d’activités seraient désirables?

Il n’y a pas vraiment de soutien psychologi­que orienté LGBTQ+ en français. Il y aurait beaucoup de participan­ts. Alors, j’ai dû intégrer un groupe anglophone de soutien LGBTQ+. Un autre exemple : Être une drag

queen, j’adore cette idée. Je me suis dit que ça serait le fun de prendre un cours de drag. Mais ça se passe en anglais. Je l’ai pris à Rainbow Resource Centre.

Mais j’ai remarqué qu’il y avait des moments où je ressentais un peu d’insécurité linguistiq­ue. J’étais un peu mal à l’aise. Je ne parle pas l’anglais aussi bien que les autres. Il y a des expression­s ou des mots anglais que je ne comprenais pas.

Le Collectif LGBTQ+ du Manitoba est déjà un pas dans la bonne direction pour les francophon­es…

Je travaille avec cette nouvelle organisati­on. Déjà, je vois qu’on a beaucoup de difficulté­s à aller chercher des partenaire­s anglophone­s. Même là, on n’est pas compris. C’est difficile d’aller trouver des gens avec qui on peut collaborer.

Qu’est-ce que les organisati­ons anglophone­s ne comprennen­t pas?

Ils ne savent pas comment nous aider. Et quand on leur propose des idées, ils ne comprennen­t pas pourquoi on voudrait des ressources dans notre langue. Quand tu es anglophone, tu vis dans cette majorité. Ce n’est pas évident pour eux de comprendre notre situation. C’est dû peut-être à un manque d’écoute.

Parlons un peu de votre cheminemen­t personnel. Comment s’est passée votre sortie du placard?

Je me souviens très bien du jour. C’était le 5 octobre 2016. C’était difficile et je le dis avec plein de points d’exclamatio­n (rires). Je savais que j’étais queer à l’âge de 12 ans. Assez jeune, je savais que j’avais cette attirance pour les femmes. À cause du manque de ressources, je ne pouvais pas trop en parler. Je savais qu’il y avait un groupe à l’école. Mais si tu joins ce groupe, tout le monde pense que tu es gay. Je ne voulais pas ça du tout.

Toute la difficulté de s’assumer ouvertemen­t…

Oui, c’était difficile pour moi et j’ai gardé ce secret à l’intérieur pendant trois ans. C’était long et pénible. Au début, je pensais que c’étaient des petites pensées passagères. Mais à un moment donné, ça a littéralem­ent contrôlé ma vie. C’était destructeu­r pour ma santé mentale, mon estime de moi, ma confiance. J’en avais parlé à quelques amis. C’était un peu comme un test, pour voir ce qui allait se passer.

Eh bien, ils ont arrêté d’être mes amis. Ils ont commencé à dire que c’était contre leur religion. Pourtant, moi aussi je suis croyante. Alors, j’étais complèteme­nt perturbée, perdue même. Finalement, ce qui m’a poussée à faire mon coming out, c’est que je suis tombée en amour avec quelqu’un qui était spéciale dans ma vie. On était ensemble. Mais je vivais une double vie.

Une double vie…

Je ne pouvais pas le dire à tout le monde. Je me perdais dans mes mensonges. Je ne suis pas une bonne menteuse (rires). Par exemple, je disais que je m’en allais au cinéma avec Vincent, et puis ma famille me demandait : C’était comment le film? Je répondais : Euh, c’était bon. Je perdais les pédales. Ça s’est passé comme ça pour un bon bout de temps. Alors finalement, ma blonde a cassé avec moi. Elle m’a dit : Toi tu n’es pas prête. Moi je suis “out”. Toi, tu dois faire ton coming out. Là, je suis tombée dans un état dépressif. J’ai eu un vrai breakdown. À la table de la cuisine, à 3 h du matin. J’avais 15 ans, je pleurais à chaudes larmes. Depuis mes 13 ans, je vivais avec ma tante, mon oncle et ma grand-mère.

Et là a eu lieu le grand tournant…

Ma grand-mère est sortie de sa chambre. Elle est venue me voir et m’a dit : Janelle, qu’est-ce qui se passe? Pourquoi tu pleures? J’ai répondu : Oh Mémé, je suis stressée. L’école est difficile. Ce n’était que des excuses… Et puis là, elle commence à me nommer des choses : C’est-tu les amis? C’est-tu la famille? C’est-tu ta mère?

Finalement, elle me dit : Janelle, es-tu gay? J’ai commencé à pleurer encore plus. J’ai répondu : Oui, je suis queer. Voilà comment je me ressens. J’avais une blonde… Et je lui ai raconté toute l’histoire. Elle a très bien réagi et a dit : Ben voyons, tu as eu peur de nous le dire. J’ai répondu : Oui et personne ne le sait. Et puis, là, elle m’a juste dit : Moi je t’aime. Peu importe. C’est elle qui plus tard a dit ce que je ressentais à ma famille.

Votre grand-mère qui avait…

66 ans. C’est elle qui l’a annoncé à ma tante et mon oncle. Au début, ils n’aimaient pas l’idée. J’ai fait mon coming out en tant que bisexuelle. Aujourd’hui, je ne me définis plus avec ce terme-là. Quand je suis sortie du placard, c’était tellement mélangeant pour eux. Ils ne comprenaie­nt pas. Ils me disaient : Tu ne vas jamais te marier. Tu ne vas jamais avoir d’enfants. Comment est-ce que tu vas faire des choses? Ça les a vraiment troublés.

C’était vraiment tendu chez nous pendant longtemps. C’est comme ça en tout cas que je le ressentais. Au fur et à mesure, ils ont appris à connaître ma blonde. Là, ils sont rendus corrects avec. Mais ça a pris une bonne année, solide… Aujourd’hui, ils m’acceptent pour qui je suis. Ils ont une meilleure compréhens­ion. Ça a été un trajet.

Ça a pris un an… Et à partir de là, vous vous êtes sentie mieux?

Après le coming out, rien n’était résolu. Je me suis sentie comme au fond du pétrin. Il fallait défaire le jeu psychologi­que que j’avais joué avec moi-même. Il a presque fallu que je réapprenne à m’aimer. Au début, j’avais beaucoup de honte. Quand j’avais ces pensées persistant­es, j’essayais de les rejeter.

Je me disais : Si je suis gay, ma famille ne va jamais m’aimer. Ça faisait tellement de sens pour moi que ce n’était pas une bonne chose d’être gay. Je devais littéralem­ent réapprendr­e à m’aimer et réapprendr­e à être authentiqu­e. Même après mon coming out, des gens m’ont demandé : Est-ce que c’est vrai? J’avais tellement peur de dire oui.

Donc dans une société comme la nôtre, il faut sortir du placard pas juste une fois…

Tu dois sortir du placard chaque jour. Et puis, j’ai eu des questions ridicules même de ma famille. Tu ne vas jamais avoir des enfants. Quoi? Il y a l’adoption et plein d’affaires. Je veux avoir une famille un jour. Ce sont des questions tellement niaiseuses.

Qu’est-ce qui manque pour que notre société hétérocent­riste reflète mieux les diversités?

Si tu veux que la société s’améliore, il ne faut pas pointer du doigt et dire : Toi tu es dans le mal. Il faut dire : Je comprends ton point de vue, mais… et là, donner un élément de solution, ou ton point de vue.

Il manque du gros bon sens. Ne pose pas une question que tu ne poserais pas à quelqu’un de straight. Tu peux aussi sensibilis­er les gens en leur disant :

Est-ce que tu poserais cette question-là à quelqu’un d’autre? Ça les fait réfléchir un peu. Évidemment, il y a une bonne façon de le dire.

Est-ce que vous êtes optimiste sur l’évolution des mentalités?

Moi j’imagine un jour où tu n’auras même pas besoin de sortir du placard. Si je pouvais refaire mon coming out, je le ferais complèteme­nt différemme­nt. Je vivrais juste ma vie authentiqu­e. Je serai Janelle, de la façon la plus pure. Je dirais : J’aimerais juste amener quelqu’un que j’aime à la maison. Ma famille me demanderai­t : C’est qui ça? Oh c’est ma blonde. Ça c’est ma vision pour le futur. Que les gens n’aient pas besoin de sortir du placard, qu’ils puissent juste vivre leur vie comme ils le souhaitent, en étant authentiqu­es et honnêtes avec eux-mêmes.

Qu’avez-vous appris de tout votre cheminemen­t?

J’ai appris à m’aimer comme je suis, à ne pas changer juste parce que quelqu’un n’aime pas ce que je suis. L’un de mes grands défis est que je suis à la fois chrétienne et gay. Mais that’s OK. Je n’ai pas besoin de changer de religion ou d’arrêter de croire parce que je suis gay. Ça m’a appris des leçons de vie, comme l’honnêteté, la fierté. Le cheminemen­t a été difficile. Mais il y a eu tellement de récompense­s sur le chemin. Ça a changé ma vie, d’être moi-même.

Comment concilier votre foi chrétienne et votre identité LGBTQ+?

Je pense que toutes les religions devraient s’ouvrir plus aux différence­s. Dans notre société, on a beaucoup de diversité. Il y en a tellement. Il faudrait juste s’ouvrir l’esprit, juste comprendre, juste se dire : Moi je ne crois pas en toutes les choses que tu dis, mais on t’accepte quand même ici. Mon défi personnel, c’était ça avec ma religion. À un moment, je me suis dit : Je vais juste croire ce que je crois. Et pratiquer la religion à ma façon.

J’ai arrêté d’aller à la messe. Avant, j’y allais chaque dimanche. J’étais dans le band à l’église Calvary Temple. Je faisais partie du groupe jeunesse. Mais là, les choses ont beaucoup changé pour moi quand j’ai dit que j’étais queer. J’ai pris mes propres décisions. Je crois encore fortement, mais juste d’une manière un peu plus différente, plus conforme à moi, à mes valeurs.

Pourquoi n’avez-vous plus eu envie de fréquenter cette église?

Juste les regards des gens. J’ai eu des commentair­es comme : Ne viens plus ici… Il y a eu des regards hyper intenses. Ça m’a rendue inconforta­ble. À un point où je me suis dit : You know, ça ce n’est pas la place que je connaissai­s. Aujourd’hui, je vis ma foi chrétienne de la manière qui me convient. Je ne pense pas que les gays vont en enfer. C’est du grand n’importe quoi de dire ça (rires).

Où avez-vous puisé votre force dans ces moments difficiles?

Ma façon de rebondir, ça a été la rencontre avec Arielle Morierroy, Jonas Desrosiers et André Touchette. Je les appelle mes fairy gay parents. Je me souviens quand je n’étais pas encore out, je les suivais de près. Je me disais : Oh my God, eux ils vivent leur vie. Ils sont gays. Ils sont successful. Comment est-ce qu’ils font ça? C’étaient mes modèles de la vie et ils ne me connaissai­ent même pas. Mais pour moi, c’étaient comme des dieux. À travers l’émission Comment devenir adulte (1), après mon coming out, la réalisatri­ce m’avait proposé de les rencontrer. On a fait toute une émission avec eux.

Après leur arrivée dans ma vie, ils ont changé mes perspectiv­es. J’ai eu des réponses à mes questions, des conseils. Ils m’ont juste tellement aimée, que ça m’a inspirée. Je veux être un modèle comme eux pour ma communauté et pour mes jeunes à l’école dans le club. C’est pourquoi je fais ce que je fais, avec les jeunes au Collège Louis-riel. Je veux qu’ils se sentent aimés. Peut-être qu’ils passent à travers des difficulté­s. Mon but, c’est de les aimer, et qu’ils apprennent à s’aimer eux-mêmes. Être un modèle pour eux, c’est l’un des grands accompliss­ements que je souhaite.

Combien y a-t-il de membres au Groupe Action et Diversité du Collège Louis-riel?

C’est fou. On est 19. Quand moi j’ai commencé le GAD en 9e année, on était trois. Et l’année passée, on était encore deux, pour arriver à 19 aujourd’hui. On a eu comme une vague d’élèves de 7e année engagés. Il y en a plein qui s’identifien­t comme queer. C’est tellement amazing. Les voir vivre leur vie. Parfois, à 12 ans, ils ont déjà fait leur coming out.

Vous êtes en dernière année. Que va devenir le groupe?

J’ai déjà des plans. Les participan­ts sont pratiqueme­nt tous en 7e année. On est quelques-uns en 12e et un en 9e. Mon plan est de retourner l’année prochaine, pour juste les aider à un peu gérer le groupe. Je pense qu’ils sont un peu trop jeunes pour gérer tout un groupe. Ils sont vraiment le futur.

Vous tenez vraiment à ce qu’une porte reste toujours ouverte…

Moi, le GAD, c’est une des choses qui m’a vraiment sauvée. Il existe depuis 2015 et il doit continuer. Au début de l’année scolaire, j’ai fait un massif open house. Ça a fonctionné. Ces jeunes vont vraiment prendre soin de notre communauté scolaire. Elle est entre de bonnes mains.

Étiez-vous aussi entre de bonnes mains?

J’avais rejoint le GAD juste avant mon coming out. Je m’étais dit : Si mes amis ne m’aiment pas, si ma religion ne m’aime pas, bien… Au fond, qu’est-ce que j’ai à perdre?

Je suis allée à une réunion. Ma vie a littéralem­ent changé. Je pensais qu’ils allaient me poser plein de questions. Non. Ils m’ont juste dit : Bienvenue au GAD. C’est quoi ton nom? OK aujourd’hui on peinture, ou on se prépare pour la vente de pâtisserie­s. J’étais là, comme : That’s it?

Je pensais qu’ils allaient me crier dessus avec plein de questions : C’est quoi ta sexualité? C’est quoi ton genre? C’est quoi tes pronoms? Ils étaient tellement chill. J’ai réalisé que c’était juste un espace relax, bien le fun, où on fait des projets.

Offrir du soutien à travers les projets…

C’est ça. Il n’y a même pas besoin de te définir, quand tu entres dans un tel groupe. À la fin, je l’ai fait. Ils savent tous que je suis queer. C’est mon genre. C’est comme flexible. Mais personne n’a besoin de savoir. Tu as juste besoin d’être toi.

Voyez-vous la nécessité d’un tel club dans chaque école?

Oui. C’est encore plus difficile dans les places hors de la ville. Je ne peux pas m’imaginer. S’il n’y a pas un club, s’il n’y a pas de ressources, on va dire : Va voir le conseiller si tu as un problème. À ça, je dis : Non merci.

C’est nécessaire d’avoir un club. Ou au moins des ressources papier, matérielle­s, un lien web… On a besoin que les gens fermés d’esprit se retirent. Et d’avoir à leur place des nouvelles personnes qui représente­nt la diversité et avec l’esprit ouvert.

(1) Voir La Liberté du 5 au 11 septembre 2018.

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Photo : Marta Guerrero
 ?? Photo : Gracieuset­é Janelle Campagne ?? Voici le Groupe Action et Diversité du Collège Louis-riel, spontanéme­nt réuni autour de Janelle Campagne : Charleaux Lafrenière, Aleksi Pantel, Ariel Shumilak, Silvie Mukangwije, Élizabeth Whitaker-jacques, Samuel Bédard, Amélie Tétrault, Erica Schoen, Éléanore Phaneuf-purdy, Sophie Elliot-boothe, Janelle Landry, Sandrine Ruest. La photo est floutée pour deux personnes car à l’heure de passer sous presse, nous n’avions pas obtenu les autorisati­ons nécessaire­s.
Photo : Gracieuset­é Janelle Campagne Voici le Groupe Action et Diversité du Collège Louis-riel, spontanéme­nt réuni autour de Janelle Campagne : Charleaux Lafrenière, Aleksi Pantel, Ariel Shumilak, Silvie Mukangwije, Élizabeth Whitaker-jacques, Samuel Bédard, Amélie Tétrault, Erica Schoen, Éléanore Phaneuf-purdy, Sophie Elliot-boothe, Janelle Landry, Sandrine Ruest. La photo est floutée pour deux personnes car à l’heure de passer sous presse, nous n’avions pas obtenu les autorisati­ons nécessaire­s.
 ?? Photo : Marie Berckvens ?? Janelle Campagne, la Youth Marshal 2019, sera en avant du défilé de la fierté gaie, à Winnipeg. Le thème de cette année : Pride of colour. Janelle Campagne est aussi membre du groupe Mishiwayit­ay : « Notre chanson fétiche s’appelle Meeyashin. Ça veut dire : C’est bon en mitchif. Nos couplets parlent du fait d’être queer, métisse, francophon­e et femme. On s’exprime beaucoup à travers nos chansons. Les gens qui nous écoutent l’apprécient. C’est très real. Ça vient du plus profond de nous. »
Photo : Marie Berckvens Janelle Campagne, la Youth Marshal 2019, sera en avant du défilé de la fierté gaie, à Winnipeg. Le thème de cette année : Pride of colour. Janelle Campagne est aussi membre du groupe Mishiwayit­ay : « Notre chanson fétiche s’appelle Meeyashin. Ça veut dire : C’est bon en mitchif. Nos couplets parlent du fait d’être queer, métisse, francophon­e et femme. On s’exprime beaucoup à travers nos chansons. Les gens qui nous écoutent l’apprécient. C’est très real. Ça vient du plus profond de nous. »

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