La Liberté

LES SOEURS VUES PAR LEURS ANCIENS ÉLÈVES OU COLLÈGUES

-

Cynthia Maillard et Shirley Delaquis ont en commun qu’elles ont toutes étudié les sciences infirmière­s sous l’enseigneme­nt des soeurs grises. Pour sa part, Dean Care a travaillé pendant 25 ans à l’école d’infirmière de l’hôpital Saint-boniface, où enseignaie­nt les soeurs grises, comme formateur puis directeur.

DEAN CARE : « Comme enseignant­es, les soeurs grises se démarquaie­nt par leur leadership fort et leur présence, mais aussi par leur culture de la compassion et du respect, quelle que soit la situation. Elles se souciaient vraiment du bien-être de tous, que ce soit des élèves, du personnel ou des patients.

« Elle savaient vraiment préparer les gens à servir, repérer en eux leur potentiel et les pousser jusqu’au meilleur de leurs capacités. C’est comme ça qu’elles enseignaie­nt. Elles visaient le meilleur en chacun. »

SHIRLEY DELAQUIS : « J’ai été élève à l’école d’infirmière de Saint- Boniface, dirigée par les Soeurs Grises, de janvier 1961 à janvier 1964. Je me souviens que les soeurs étaient vraiment strictes avec nous. Mais elles enseignaie­nt en montrant l’exemple. Elles avaient des attentes tout aussi hautes envers ellesmêmes.

« Elles nous inculquaie­nt la discipline, mais aussi la compassion. Si on avait un problème, elles étaient toujours là pour nous aider. Par exemple, je ne pouvais pas rentrer chez moi les fins de semaine, car je venais de la campagne et je m’ennuyais beaucoup. Alors les soeurs me laissaient dans ma boîte aux lettres des petites cartes religieuse­s avec des beaux mots pour m’encourager.

« On pensait qu’elles ne savaient pas, mais elles voyaient tout et elles ne jugeaient pas. Elles accueillai­ent, elles aidaient. C’est ça que j’ai le plus retenu de leur enseigneme­nt. »

CYNTHIA MAILLARD : « J’ai obtenu mon diplôme d’infirmière agréée en 1964 à Saint-boniface. Les soeurs grises étaient mes enseignant­es. Elles étaient très exigeantes, mais l’académique passait toujours après le patient.

« Avec elles, j’ai plus appris dans les couloirs de l’hôpital que dans la classe. C’était une approche de formation très pratique, concentrée sur le patient. La passion de l’excellence et la compassion que les soeurs m’ont apprise ne m’ont jamais quittée depuis. »

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada