La Liberté

150E ANNIVERSAI­RE DE FONDATION

des Soeurs Missionnai­res de Notre-dame d’afrique (Soeurs Blanches) et des Missionnai­re d’afrique (Pères Blancs)

- Gilles Barrette, M. Afr Délégué du comité du 150e de nos fondations

Dès 1867, notre fondateur, Mgr Charles Lavigerie, est venu en aide aux victimes d’une famine qui sévissait à Alger. L’idée a germé en lui de dépasser le cadre géographiq­ue de l’algérie pour offrir un service à l’ensemble du continent africain qui souffrait du fléau de l’esclavagis­me. Lavigerie pense alors à rassembler des hommes et des femmes missionnai­res qui se consacrera­ient à la proclamati­on de l’évangile sur toute l’étendue du continent africain.

Fortement attachés au Christ, ces missionnai­res ont quitté leur famille, leur pays et leur mode de vie pour entrer dans le quotidien des peuples africains, apprendre leurs langues, découvrir la beauté de leurs cultures, compatir à leurs souffrance­s et communier à leurs espoirs. En 1868, pour les Pères Blancs, en 1869 pour les Soeurs Blanches, c’est le début d’une aventure d’église qui ne cesse de produire des fruits abondants. Les premiers missionnai­res, venus de France, sont vite rejoints par d’autres venus d’ailleurs.

Ainsi, Adélaïde Morin, originaire de SaintNorbe­rt d’arthabaska, est la première Canadienne à entrer chez les Soeurs Blanches en 1885. John Forbes, né en 1864 à l’île Perrot, a quitté le Canada en août 1886 pour Alger. Les Soeurs Blanches ont aidé à la formation des premières religieuse­s de 22 Congrégati­ons africaines qui ont pris le relais pour la scolarisat­ion des enfants et des jeunes, les soins infirmiers, la recherche médicale et le soutien pastoral dans les paroisses.

Les Pères Blancs, pour leur part, ont lancé des écoles secondaire­s et techniques permettant la formation d’une foule de personnes. Ils ont écrit

des dictionnai­res, des grammaires, ont lancé des journaux, animé des groupes d’action catholique; ils se sont investis dans le développem­ent durable tout en formant un personnel compétent, en particulie­r des catéchiste­s, et en ouvrant des petits et grands séminaires pour le service des paroisses et de la vie citoyenne.

Nous nous réjouisson­s de ce que les Africains, en grand nombre, soient maintenant missionnai­res en dehors de leurs propres pays d’origine et sur tous les continents. Nous formons une grande famille, même si nous sommes originaire­s d’une quarantain­e de pays. Pour nos deux Congrégati­ons, il y a actuelleme­nt 500 jeunes en formation. Ensemble, nous témoignons que nous pouvons vivre harmonieus­ement en communauté non seulement internatio­nale, mais aussi interracia­le.

La mission n’est pas finie. Elle se présente sous des aspects nouveaux et appelle des réponses adaptées, un engagement renouvelé.

Dans le cadre du « Mois Missionnai­re Extraordin­aire » en octobre 2019, des Missionnai­res d’afriques ( soeurs et pères) participer­ont à des célébratio­ns pour marquer le 150e anniversai­re de fondation de la Société des Missionnai­res d’afrique et des Soeurs de Notre-dame d’afrique dans le diocèse de SaintBonif­ace. L’idée est de célébrer notre charisme, notre mission en Afrique, notre action de grâce pour les familles qui ont tant donné en laissant partir leurs fils et leur filles (en tout 13 soeurs et 17 pères venant de l’ouest canadien) et remercier les Africain( e) s pour leur accueil des missionnai­res dans leur continent.

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