La Liberté

Un financemen­t participat­if pour la chocolater­ie Constance Popp

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Avec la mobilisati­on sanitaire, la boutique Chocolatie­r Constance Popp enregistre une baisse de ses activités. Constance Menzies, la fondatrice et propriétai­re depuis 2007, explique comment elle a décidé de pallier l’impact négatif sur son commerce.

« Dès les premières annonces de fermeture des écoles et des lieux publics pour les rassemblem­ents, j’ai su que ce ne serait pas pour quelques jours ou quelques semaines et que les conséquenc­es seraient telles qu’on aurait besoin d’une aide financière.

« Vers la fin mars, des gens ont commencé à me demander : Comment est-ce qu’on peut aider? Je leur ai simplement répondu : Donnez de l’argent. Par la suite, j’ai pensé que j’aurais besoin d’un canal officiel pour collecter l’argent. J’ai alors créé une cagnotte sur Gofundme.com.

« La plateforme est bien connue et les gens peuvent avoir confiance. Également, j’ai choisi Gofundme.com parce que c’est populaire à l’extérieur de Winnipeg et du Canada. Certains de nos clients vivent à l’étranger.

« J’ai lancé le financemen­t participat­if avant de demander les aides d’urgence fédérales, car je ne savais pas si j’étais éligible. Pour mon entreprise, les charges mensuelles me reviennent à environ 15 000 $. Je savais que j’aurais des pertes de mai à août. Alors j’ai fixé le montant de la cagnotte à 60 000 $. Désormais je suis aussi dans le processus pour recevoir des aides ponctuelle­s du gouverneme­nt fédéral.

« Pour moi, le financemen­t participat­if peut être utilisé pour les entreprise­s à but lucratif. À la création de Gofundme.com, c’était pour les individus ou les organismes à but non lucratif. Toutefois ces dernières années, on a vu une augmentati­on de l’utilisatio­n du financemen­t participat­if par des entreprise­s à but lucratif.

« Pour le financemen­t participat­if de la chocolater­ie, nous avons même reçu sur les réseaux sociaux le soutien de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendan­te.

« L’argent est donné pour que l’on puisse continuer de faire fonctionne­r notre entreprise. Pour notre part, nous appuyons la communauté en offrant un service, en employant des gens. La communauté nous le rend en nous soutenant dans ce type de crise. Je n’oblige personne. Si les gens veulent que l’on reste, ils peuvent donner. Chacun est libre de choisir dans quoi il va investir. »

D’après son site web, la plateforme Gofundme.com prend 2,9 % de frais de transactio­n + 0,30 $ par transactio­n versée par carte de crédit ou de débit. En date du 25 mai, l’entreprise de Constance Menzies avait collecté 17 431 $ sur les 60 000 $ espérés.

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