Ariane Freynet-gagné, étudiante de quatrième année en psychologie à l’université du Manitoba, est l’une des dix lauréates 2020 du Prix national d’excellence 3M pour étudiants.
Ce prix annoncé le 20 mai vient d’un partenariat entre la Société pour l’avancement de la pédagogie dans l’enseignement supérieur et la multinationale 3M qui fabrique, entre autres, des masques N95.
Il récompense des étudiants et étudiantes de premier cycle inscrits à temps plein dans un collège ou une université du Canada, dans des programmes aussi divers que les neurosciences, la philosophie, ou encore la psychologie.
Réaction d’ariane FreynetGagné, qui est depuis 2018 présidente du Conseil jeunesse provincial : « J’étais émue, excitée, contente. Je m’engage beaucoup et je le fais par passion. Mais ça fait du bien d’être reconnue par un beau prix comme ça.
« Pour faire demande, il fallait d’abord être nominée par quelqu’un. Ma prof de psychologie, Rhéa Rocque, m’avait encouragée et m’avait écrit une lettre de nomination pour que le comité de sélection sache que j’étais appuyée. » Un comité composé « d’anciens récipiendaires du prix et d’autres membres ».
La demande devait comporter plusieurs documents. « Le relevé académique et des lettres de référence. » Au nombre de quatre pour Ariane Freynet-gagné : « une référence du milieu communautaire et trois professeurs de l’université de Saint-boniface », où elle avait complété un baccalauréat en arts. S’ajoutait à la demande une dissertation d’une quinzaine de pages maximum. Étant donné la diversité disciplinaire des candidats, « tous avaient les mêmes questions, qui touchaient à quatre thématiques générales ».
À titre d’exemple, Ariane Freynet-gagné évoque la thématique du leadership, pour laquelle elle a notamment parlé de ses expériences en théâtre. « J’ai aussi parlé de mon discours en septembre 2019 devant les neuf juges de la
Cour suprême du Canada. » De passage au Manitoba, des juges s’étaient rendus à l’université de Saint-boniface pour rencontrer la communauté francophone.
Une autre thématique concernait les défis en milieu post-secondaire, qu’elle a choisi d’aborder à travers la question de l’éducation francophone en milieu minoritaire. Elle a pris l’université de Saint-boniface comme exemple concret.
Pour l’obtention de ce prix, Ariane Freynet-gagné, qui siège au CA du Conseil jeunesse provincial depuis 2016, a finalement eu le sentiment que « l’important n’était pas le nombre de choses qui avaient été accomplies, mais plutôt la capacité à réfléchir et à approfondir certains évènements en particulier ».
Concrètement, qu’obtiennent les lauréats? « On reçoit un bon montant d’argent et l’honneur, le titre. » De l’argent qui devrait lui permettre de poursuivre ses études en psychologie, « ayant toujours eu une fascination pour l’être humain et le goût du travail sur des problématiques complexes. »
Quand ça sera possible, « les lauréats devraient se rencontrer pour développer ensemble un projet pour les institutions post-secondaires au Canada ». Au programme également, une conférence à Ottawa devrait être organisée « pour donner l’occasion de rencontrer les anciens récipiendaires et bâtir son réseau ».
Ariane Freynet-gagné remarque encore : « Maintenant que je l’ai reçue, je deviens un peu ambassadrice de cette bourse. Je vais parler de ce prix autour de moi et encourager d’autres personnes à faire demande. »