Il faudrait tenir compte des rescapés de la COVID-19
Madame la rédactrice, Félicitations pour le travail exemplaire que vous produisez chaque semaine. J’entendais une entrevue le 28 mai 2020 sur la chaîne d’information en continu MSNBC avec un épidémiologiste expert en santé sur le plan international, président de Access Health International, le Dr William Haselfine. Il parlait des stratégies que les autorités et les populations devraient respecter pour mieux contrôler le SARS-COV-2.
À part d’identifier les cas, retracer les contacts, isoler individuellement les gens qui ont été en contact avec la personne malade, ainsi que celles qui testent positif pendant toute la période d’incubation, c’est-à-dire durant 14 jours, dans une chambre d’hôtel ou une installation (plaisante) destinée à cette fin, sans frais, nourris-logés, l’expert affirmait l’importance de faire le suivi avec les gens qui reviennent de la COVID-19.
En effet, le Dr Haselfine recommande qu’en plus de tenir compte des gens qui testent positif et ceux qui succombent à la maladie, il faudrait aussi tenir compte des gens qui s’en sortent, à savoir s’ils ont des séquelles, lesquelles, et l’impact sur les soins de santé à venir dans le but de prévoir les budgets de santé pour répondre à leurs besoins, à plus longue échéance, dans la dignité.
Le SARS-COV-2 peut s’attaquer au coeur, aux reins, aux systèmes sanguin, respiratoire, digestif, nerveux, et infliger de graves dommages aux organes : cerveau, etc.
Quelqu’un qui a subi un accident vasculaire et qui s’en est sorti paralysé va avoir besoin de soins à longue échéance, de thérapie en plus des bénéfices du filet social, y inclus un logement sécuritaire et abordable et des soins à domicile, au besoin.
Il faudrait aussi commencer à tenir compte de ces gens qui ont été rescapés de la liste des mourants (Dieu merci) afin de gérer le mieux possible l’après COVID-19, ainsi que de reconnaître les vraies retombées de cette pandémie. On n’est pas sortis du bois... Gisèle Saurette-roch,
le 28 mai 2020.