La Liberté

Réinventer l’éducation

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Depuis le début de la crise sanitaire et des annonces gouverneme­ntales, la DSFM vit un changement systémique. René Déquier, directeur général adjoint : « Nous avons dû revoir nos méthodes d’éducation, car nos élèves n’assistent plus aux cours en présentiel. » En réinventan­t l’éducation, les enseignant­s de la DSFM ont eu à coeur de préserver la qualité de l’enseigneme­nt, tout en le rendant disponible à distance.

Ne pas perdre de vue l’essentiel

La réflexion sur le choix des apprentiss­ages essentiels a été cruciale. Nous devions atteindre notre objectif pédagogiqu­e qui est d’assurer l’apprentiss­age des élèves selon leurs niveaux, tout en prenant en considérat­ion les possibles défis tels que la distance ou la connectivi­té.

Il fallait surtout que le format et le contenu des cours gardent le cap sur les axes du plan stratégiqu­e. René Déquier explique : « En cas de crise, le plan stratégiqu­e nous guide dans nos choix. En le suivant, certaines compétence­s priment sur d’autres, que nous rattrapero­ns par la suite. »

L’équipe pédagogiqu­e a joué un rôle de premier plan pour adapter le contenu et la livraison de notre programmat­ion. « Nous avons dû faire des choix dans l’offre de programmat­ion, afin que les élèves puissent continuer à développer certaines compétence­s. Pour cela, les enseignant­s ont travaillé ensemble, avec le soutien du bureau divisionna­ire et notamment celui de l’équipe pédagogiqu­e. »

L’équipe de profession­nels du Service éducatif s’est assurée de travailler en étroite collaborat­ion avec les écoles et les enseignant­s. René Déquier : « Les enseignant­s sont en contact avec les élèves de façon virtuelle. Ils ont donc dû adapter leur méthode d’enseigneme­nt, voir ce qui fonctionna­it mieux ou pas. »

Un apprentiss­age différent, une pédagogie différente

« Les écoles ont eu un gros travail à faire. Chacune a ajusté le contenu de sa programmat­ion en fonction de son Plan d’améliorati­on locale continue ( PLAC). Il faut également prendre en compte le fait que les enfants, qui sont normalemen­t dans un milieu francophon­e toute la journée, ne le sont pas forcément pendant la pandémie. »

Au- delà des apprentiss­ages, l’un des aspects primordiau­x pour la DSFM reste le bien-être des élèves et des employés. « On doit s’assurer que chacun se sente bien malgré ces circonstan­ces extraordin­aires, car sans ça, l’apprentiss­age des élèves ne pourrait pas bien se faire. »

D’ailleurs, pour assurer le bien-être de tous, les Services aux élèves de la DSFM ont eu également à se réajuster pour joindre les familles qui ont besoin d’appui. René Déquier confie : « Ne pas pouvoir voir les élèves est l’une de nos plus grosses problémati­ques. On tente de garder le contact avec eux au maximum et d’avoir de leurs nouvelles régulièrem­ent. »

Et l’avenir?

La pandémie aura donc apporté de nouvelles façons de faire en éducation. René Déquier analyse : « Les enfants en garderont probableme­nt plus d’autonomie, puisqu’ils y ont été confrontés pendant le confinemen­t. Et les enseignant­s ont maintenant plus de moyens pour rejoindre les élèves grâce aux technologi­es. Je suis certain que la très forte collaborat­ion entre enseignant­s demeurera.

« Quand il sera possible de reprendre le chemin de l’école, nous serons attentifs au bien-être de tous, et ce pendant un long moment pour éviter tout contrecoup. Nous ferons également des évaluation­s auprès de nos élèves pour bien cerner les lacunes et les compétence­s acquises.

« Il ne fait aucun doute qu’une différence se fera sentir, car l’apprentiss­age à domicile n’est pas fait pour tous. Certains ont besoin du cadre plus strict des salles de classe, d’autres ont besoin du contact humain de manière régulière.

« En tant que profession­nels en éducation, nous avons tous appris beaucoup de cette situation. Nous avons hâte de reprendre la routine de l’école et de la salle de classe et nous prévoyons appuyer chaque élève là où il se situe dans son apprentiss­age. Nous sommes déjà en train de développer des stratégies pour répondre aux besoins des élèves, des écoles, des enseignant­s et des parents, et ainsi de continuer à assurer la réussite de chaque apprenante et apprenant. »

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René Déquier

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