Le bien-être au centre des préoccupations
Le changement systémique que vit la DSFM depuis le début de l’école à la maison, le télétravail et le stress liés à la crise sanitaire ont eu certainement un impact sur la santé mentale et le bienêtre du personnel, des élèves et leurs familles. Mais assurer ce bien- être et une bonne santé mentale n’est pas chose simple pour différentes raisons. « Parler de santé mentale ouvertement est parfois encore tabou, surtout parce que souffrir de maladies reliées à la santé mentale ne laisse pas nécessairement de traces physiques », souligne Daniel Preteau, directeur des Services aux élèves. Dans son plan stratégique, la DSFM a déterminé la santé mentale et le bien-être comme étant un élément central. Son importance est encore plus évidente depuis le confinement. « On reste en communication avec le personnel pour s’assurer que tout va bien, que chacun se sente bien dans leur nouvelle réalité de confinement et d’isolation, les écoles aussi maintiennent le contact avec les élèves et leurs parents.
« La communication est la clé, notamment auprès des familles, car la vie poursuit son cours et les parents ont parfois beaucoup de pression. Ils doivent être de bons parents, de bons employés, de bons enseignants pour leurs enfants…
« Oui, ils doivent aider leurs enfants, mais il n’est pas nécessaire de se déclarer enseignant du jour au lendemain. Ils n’ont pas à faire comme l’enseignant ou mieux. Si des besoins se font sentir, nous pouvons les aiguiller vers nos partenaires experts en santé. »
Mieux vaut prévenir que guérir
Le Service aux élèves sait que négliger la santé mentale des élèves pourrait amener divers problèmes à faire surface. « C’est pourquoi notre équipe composée de travailleurs sociaux, psychologues scolaires, conseillers et coordonnateurs fait beaucoup de prévention pour la santé mentale auprès de nos élèves.
« Habituellement, notre personnel spécialisé est en contact direct avec les élèves dans les écoles. Notre plus grand défi depuis le début de la crise sanitaire est de connecter avec eux. « On n’a pas de contact direct avec les élèves en ce moment, alors on demande aux enseignants d’être encore plus vigilants. Et si on n’est pas capable de vérifier le bien- être d’un élève, on peut passer chez lui tout en respectant la distanciation sociale, juste pour s’assurer que tout va bien et mettre en place une communication avec la famille. » Le Service aux élèves a un rôle important, car il permet aux élèves d’être bien dans leur vie, dans leur peau, dans leur tête. Mais avec la crise de la COVID-19, le sentiment de ne pas être bien s’est étendu aux familles. « Il faut déculpabiliser les parents qui pensent ne pas en faire assez, ou qui se sentent inadéquats. Votre enfant a fait de la cuisine ou de la musique au lieu de ses travaux scolaires? Ce n’est pas un problème, car il est tout de même dans une démarche d’apprentissage de compétences.
« Malgré l’absence des élèves dans les écoles, on est toujours disponible pour eux et leurs familles. Mais il faut aussi faire attention à ne pas accabler les familles. La ligne est mince entre aide et surcharge d’informations. Ceci dit, chapeau aux spécialistes de la DSFM, grâce à eux, on peut dire que ça va bien aller! »