La Liberté

Un arrêt largement salué à travers le Canada

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La décision des juges de la Cour suprême du Canada le 12 juin a été saluée par l’ensemble des leadership­s des communauté­s minoritair­es à travers le Canada, qui voient ce jugement comme un atout supplément­aire pour assurer l’existence de leur communauté.

La victoire après dix ans

Marie-pierre Lavoie, présidente du CSFCB : « Ce jugement va au-delà de nos attentes! Ça a été une lutte difficile et de longue haleine et c’est grâce à la vague d’appuis remarquabl­e qu’on a eue, et aux parents qui nous ont toujours fait confiance, qu’on n’a jamais baissé les bras. Ça en valait la peine. »

Suzana Straus, présidente de la FPFCB : « Aujourd’hui, on peut enfin espérer voir la communauté francophon­e s’épanouir en ColombieBr­itannique. Les génération­s futures n’auront plus à faire un choix entre éducation en français et édifices optimaux. »

Un arrêt historique

Me Guy Jourdain, directeur général de l’associatio­n des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM) : « Après la décision Mahé en 1990 qui a donné droit à la gestion scolaire, le Renvoi relatif à la Loi sur les écoles publiques au Manitoba en 1993 qui a permis la création de la Division scolaire franco-manitobain­e, et d’autres décisions comme l’affaire Arsenault-cameron à l’île-du-prince-édouard en 2001, cette décision donne vraiment un cadre d’interpréta­tion très généreux à l’article 23 en affirmant qu’il ne peut faire l’objet d’une clause de dérogation.

« Les juges viennent de mettre le droit fondamenta­l à l’éducation au-dessus des considérat­ions d’ordre financier ou autres. La seule limite restante, c’est le nombre. C’est un arrêt clé pour la question du droit à l’éducation en français hors Québec.

« Ce jugement donne à l’ensemble des communauté­s francophon­es un filet de sécurité. Au Manitoba par exemple, les relations sont assez bonnes entre la Commission scolaire franco-manitobain­e et la Province, quel que soit le parti au pouvoir. Mais si les choses dérapaient à l’avenir, on sait maintenant que la Cour suprême est de notre côté. »

Prochaine bataille : le postsecond­aire

Louis Kdouh, président de la Commission nationale des parents francophon­es (CNPF) :

« La Cour a tranché clairement : les familles n’auront plus à se poser la question d’envoyer leurs enfants dans une école française ou dans une école avec de bons équipement­s.

« Maintenant que l’éducation scolaire en français est garantie, on peut penser que la plupart de ces apprenants francophon­es voudront continuer à étudier en français. On a donc beaucoup de travail à faire pour promouvoir le postsecond­aire en français et développer des programmes de qualité, afin de ne pas les perdre. »

Une victoire pour tous

Louis Arsenault, président de la Fédération nationale des conseils scolaires francophon­es (FNCSF) : « On avait très peur que l’article 1er passe au-dessus de l’article 23. On est tellement contents! Chaque conseil scolaire francophon­e à travers le Canada pourra rappeler à sa Province qu’elle doit servir les francophon­es en matière d’éducation, et ce de façon réellement équivalent­e. C’est une victoire au-delà de nos attentes pour tous les francophon­es en milieu minoritair­e. »

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photo : Archives La Liberté Suzana Straus (à gauche) et Marie-pierre Lavoie de la Colombie-britanniqu­e.
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photo : Archives La Liberté Me Guy Jourdain, directeur général de L’AJEFM.

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