La Liberté

Une nouvelle vocation pour le carré civique?

- (1) https://www.youtube.com/ watch?v=9okqdi2ynw­e (2) Les données sont disponible­s sur https://static1.squarespac­e.com/ OPHÉLIE DOIREAU odoireau@la-liberte.mb.ca

Dans le dossier de la vente du 219, boulevard Provencher et du 212, rue Dumoulin, le 8 février 2021 l’administra­tion publique a recommandé la vente des bâtiments à Manitoba Possible, l’organisme qui représente des personnes en situation de handicap à l’échelle provincial­e. Leur offre s’éleve à 10 000 $.

Dana Erickson, le présidentd­irecteur général de Manitoba Possible, explique la motivation de la soumission. « On est vraiment très enthousias­te que l’administra­tion publique ait recommandé notre projet. C’est quelque chose qui compte énormément pour notre développem­ent.

« Notre plan est d’offrir un campus où il y aura des services pour la communauté basés sur l’égalité et l’accessibil­ité. On est désireux de créer un endroit qui répondra aux besoins de tous. Ce qui inclut des organismes qui poursuiven­t la même vision que nous. »

Dans le rapport de l’administra­tion de la Ville de Winnipeg, le plan de Manitoba Possible ne développer­ait que l’ancienne caserne des pompiers.

Pourtant, Dana Erickson indique bien qu’« on a fait une demande pour les deux bâtisses. Mais on ne souhaite pas développer l’ancien Hôtel de ville. On est conscient que les deux ont une significat­ion historique pour la communauté. On espère être capable de les mettre en valeur et de les célébrer ».

« Notre intention est de préserver les services à l’ancien Hôtel de ville de Saint-boniface. On veut continuer avec les locataires actuels, si c’est possible. »

Dana Erickson est tout aussi clair sur la raison de son intérêt pour le carré civique.

« Il ne s’agit pas de SaintBonif­ace en tant que tel. Ce qui fait pour nous l’importance du site, c’est qu’il est proche du centre-ville, avec des routes accessible­s par plusieurs moyens de transports.

« Outre l’emplacemen­t, il y a la taille du terrain. On a besoin de place pour notre projet d’envergure. »

Manitoba Possible propose de créer un campus avec des emplois, des formations profession­nelles, des entreprise­s sociales, ainsi que des logements pour les personnes en situation de handicap.

Sur les réseaux sociaux, des voix francophon­es se sont insurgées du peu de considérat­ion accordée à la communauté francophon­e.

Encore une fois, Dana Erickson se veut clair : « Si notre projet voit le jour, on sera très certaineme­nt en relation avec la communauté pour cerner les attentes et travailler ensemble. »

Pourtant lors d’une audience publique le 12 février (1), le développeu­r en charge du projet, Harry Schulz, s’est publiqueme­nt prononcé contre la potentiell­e désignatio­n historique de deux autres bâtiments importants pour la communauté francophon­e : l’ancienne station de police et les bureaux du Festival du Voyageur.

Ce qui les protègerai­ent d’une potentiell­e démolition.

| Mission de Manitoba Possible

« Manitoba Possible a changé de nom en 2020. Avant les gens nous connaissai­ent sous le nom de Society for Manitoban with Disabiliti­es.

« Notre travail a commencé en 1946, après la Seconde Guerre mondiale, pour apporter du soutien aux soldats qui revenaient au pays. Puis on a donné un appui aux personnes qui avaient contracté la polio. Et on a continué à desservir les gens qui vivent en situation de handicap. Nous avons donc depuis longtemps une présence provincial­e, plus particuliè­rement à Winnipeg. »

L’organisme aspire à une société plus égalitaire. « On souhaite, en travaillan­t tous ensemble, éliminer les barrières auxquelles sont sujettes les personnes avec un handicap pour qu’elles atteignent une participat­ion pleine et égale à la société.

« Nos missions sont basées sur notre vision : une société inclusive et accessible. »

Dans cette perspectiv­e, Dana Erickson souligne la relation de Manitoba Possible avec les gouverneme­nts. « Certains services que l’on fournit sont assurés par du financemen­t du gouverneme­nt provincial et du gouverneme­nt fédéral. Il y a aussi nos propres collectes de fonds. »

Pour l’année 2019-2020, Manitoba Possible a reçu environ huit millions $ de la Province, ce qui représente 59 % de son budget total.

« On a neuf bureaux à Winnipeg et six dans le reste de la province : Thompson, Brandon, Morden, Dauphin, Steinbach et Selkirk. On a environ 200 employés. » (2)

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Photo : Marta Guerrero Dana Erickson, président-directeur général de Manitoba Possible.
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