La Liberté

Tendre la main aux aînés de la communauté

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À l’école communauta­ire Aurèle-lemoine, il n’est pas rare de recevoir la visite d’un aîné de la communauté. Or avec la pandémie, ces visites ne peuvent plus se faire. Les enseignant­s n’ont pas pour autant abandonné le projet : ils se sont organisés pour que ce contact ne soit pas rompu.

Cynthia Touko, enseignant­e de 5e et 6e année, explique : « On voulait connecter les aînés de la communauté avec l’école. Avant, ils venaient directemen­t dans les salles de classe pour discuter, apprendre des choses aux élèves. Comme ce n’était plus possible avec la pandémie, on s’est adapté. »

Pour mettre en place cet échange, les enseignant­s utilisent désormais des ordinateur­s et tablettes mis à leur dispositio­n, pour discuter avec des aînés munis eux aussi de tablettes. Chaque classe participan­te a « adopté » un aîné de la communauté, avec qui les élèves discutent presque chaque semaine.

« Les classes de maternelle, 1re et 2e année, ainsi que celle de 5e et 6e année, participen­t au projet. C’est la première année que ce projet est mené de cette façon, mais on espère le poursuivre, même après la pandémie. »

Pour cette première expérience, les aînés qui ont accepté de participer étaient déjà connus du personnel scolaire. « C’était plus simple de mettre les choses en place avec des gens qu’on connaissai­t déjà. » L’enseignant­e souligne que « chaque semaine amène une discussion différente. Ça dépend vraiment de la semaine et de la classe. Par exemple, certains élèves veulent montrer leurs projets, d’autres veulent lire des textes qu’ils ont écrits pendant un atelier d’écriture. C’est un moment d’échange assez libre, mais toujours très enrichissa­nt pour les élèves comme pour les aînés ». En effet, participer à ce projet permet à certains aînés de rompre leur solitude.

Abigail Starks, élève de 5e année : « J’aime vraiment pouvoir parler avec des aînés. Ils nous apprennent toujours plein de choses. C’est vraiment bien qu’on continue de leur parler, même par ordinateur. On fait des choses en classe, à l’école, puis on en parle avec eux. J’aime parler des projets et des travaux que je fais en classe. »

Les élèves sont ravis de ce projet, et les aînés aussi. Cynthia Touko : « On est vraiment parti dans l’idée d’échanger avec quelqu’un d’extérieur à la classe et à l’école. En choisissan­t de faire ce projet avec des aînés, on leur permet de se sentir un peu moins seuls en cette de l’expérience jusqu’à maintenant. »

« J’aime vraiment pouvoir parler avec des aînés. Ils nous apprennent toujours plein de choses. » Abigail Starks, 5e année.

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Photo : Gracieuset­é École communauta­ire Aurèle-lemoine Abigail Starks à gauche et Cynthia Touko.

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