Chaleur humaine, chaleur spirituelle
3 février 2021. Alors qu’un froid extrême s’installe sur Winnipeg, des bénévoles de la paroisse Holy Cross et le personnel de St. Boniface Street Links se mettent en branle pour mettre en place un refuge temporaire pour les sans-abri. Dès le 7 février, l’équipe a pu les accueillir et les héberger au sous-sol de l’église. Témoignage de Sheila Cornick, Bertrand et Luke Savard.
Propos recueillis par Daniel Bahuaud, coordonnateur des communications à l’archidiocèse de Saint-boniface
Sheila Cornick, animatrice de la vie paroissiale à Holy Cross :
manger un bon repas, dormir et déjeuner le lendemain. Ensuite, ils sont conduits par Street Links à plusieurs abris de la ville, où ils peuvent se tenir au chaud.
Nos paroissiens se sont mobilisés pour préparer les repas et fournir des aliments. On a aussi reçu des mitaines, des bottes, des sacs de couchage, des manteaux et beaucoup,
Bertrand Savard, paroissien : J’ai aidé à servir le déjeuner. Pour moi, c’est une occasion de rencontrer des gens dans le besoin, et d’en venir à un peu mieux les connaître comme personnes. Je suis à la retraite, alors j’ai du temps à consacrer au bénévolat. J’aide aussi à la banque alimentaire. C’est ma façon de redonner à ma paroisse, qui m’a tellement donné sur le plan spirituel.
Luke Savard, paroissien : Ma mère est l’une des responsables de la banque alimentaire à Holy Cross. Étant donné que les bénévoles aînés ne pouvaient plus aider, à cause de la COVID-19, j’ai tout de suite dit oui et contacté mes amis, parce qu’on est tous dans notre début vingtaine. Je conduis l’une des fourgonnettes de Street Links. On apporte de la nourriture aux sans-abri et on les conduit à les sans-abri. Ils en ont même un peu peur. Moi, je crois que c’est important d’aller à leur rencontre. Quand on leur leur beauté, leur dignité. Il y a des gens qui sont sans-abri depuis très longtemps. D’autres ont récemment perdu leur emploi, à cause de la pandémie. Soudainement, et pour la première fois, ils se sont retrouvés dans la rue. Ce qui leur est arrivé aurait pu facilement m’arriver à moi aussi. Cette pensée me rend humble face à leur situation malheureuse. Je ne m’attendais pas à être transformé par ces rencontres, mais chacune de ces conversations est une rencontre avec le Seigneur. Ce bénévolat est devenu une expérience très personnelle, et riche.
La suite du témoignage sera publiée dans la prochaine édition de La Liberté.