ZACK LEE, DIABÉTIQUE DE TYPE 1 VICTIME INDIRECTE DE LA PANDÉMIE
Zack Lee, 9 ans, est diabétique de Type 1. Sa survie dépend de son traitement quotidien. À cause de la crise sanitaire, sa mère, Frances Matlock, a perdu deux de ses trois emplois dont un qui lui assurait la couverture des frais de santé non pris en charge par la Province.
Si elle ne vendait pas des objets d’occasion, elle ne pourrait pas payer les traitements de son fils. Elle s’est confiée à notre journaliste, Laëtitia Kermarrec.
Le député de Saint-boniface, Dougald Lamont, tire la sonnette d’alarme. Il milite pour que les traitements qui sauvent des vies soient rendus gratuits dans les plus brefs délais.
Frances Matlock a un fils de neuf ans, Zack Lee, qui souffre du diabète de type 1 depuis cinq ans. Elle a perdu son assurance santé privée qui lui permettait de couvrir les frais de traitement de son enfant.
« J’ai normalement trois jobs. J’en ai perdu deux avec la pandémie, dont l’emploi qui me donnait de l’assurance santé privée. Mon travail restant est passé à temps plein, mais ne me procure pas de couverture santé. Et mon mari est actuellement en arrêt maladie, parce qu’on lui a diagnostiqué un cancer.
« Le traitement de Zack consiste en l’injection d’insuline. Son glucose sanguin est testé par piqûre. Il n’a ni pompe à insuline, ni moniteur de glucose. Ça représente 390 $ toutes les deux semaines, auxquels s’ajoutent deux autres coûts moins fréquents. Il s’agit des doses de glucagon, traitement d’urgence lorsque le taux de sucre dans son sang est trop bas, à 40 $ la dose. Et un autre traitement pour contrôler la quantité de cétones dans son sang, entre 40 et 60 $ la dose.
« La totalité du traitement était couvert par l’assurance santé privée, tout déductible d’impôts, et rien par Pharmacare, l’assurance santé publique de la Province. Nous sommes en difficulté financière. La seule raison pour laquelle on arrive à payer le traitement de Zack, la nourriture et les factures, c’est parce que je vends des affaires dont on n’a plus besoin à la maison. Sinon, ce serait impossible!
« J’ai fait une demande d’aide financière auprès de Pharmacare, qu’on m’a refusée après 19 semaines d’attente au motif que je n’avais pas encore atteint la franchise ( deductible). Mais on ne m’a donné aucun détail sur ce à quoi elle correspond. Il faudrait vraiment que la Province nous entende pour inclure le traitement et le matériel pour diabétiques dans la couverture d’assurance santé publique. »