Les souvenirs émus
Michèle Lécuyer-hutton, la soeur de Denise Lécuyer rentrée dans l'ordre du capot honorifique à titre posthume, partage avec émotion des souvenirs de sa grande soeur.
«La remise du capot s’est faite dans le studio Denise Lécuyer à Envol, en présence de son conjoint Randy Magierowski et de mon père Gérard Lécuyer.
« Aucun frère et soeur n’ont pu être là en présentiel, parce que c’était limité à cause des restrictions sanitaires.
« Mes premiers sentiments étaient de la tristesse. Je trouvais dommage que Denise n’était pas vivante pour recevoir son capot honorifique.
« D’un autre côté, j’étais très fière d’entendre parler des accomplissements de ma soeur.
« J’ai toujours connu Denise comme une très belle personne, mais d’entendre qu’elle l’était pour d’autres aussi, ça faisait du bien. C’était très touchant.
« Denise était très impliquée dans la communauté. Il y a des choses que je ne savais pas, parce que ma soeur était très secrète. Elle ne faisait pas les choses pour se faire connaître.
« On a grandi collées ensemble, parce qu’elle avait juste deux ans de plus que moi. Philippe est cinq ans plus jeune que moi, et Natalie, neuf ans.
« On a aussi connu notre grand frère Denis plus tard. Denise avait beaucoup de relations avec d’autres personnes aussi, elle avait un très grand coeur. Par exemple, elle invitait souvent les personnes qui étaient seules à Noël. »
Michèle Lécuyer-hutton se souvient : « Denise et moi, on allait souvent au Festival du Voyageur pour faire du bénévolat. Le Festival a ressorti une photo de nous quand on avait 19 et 21 ans. J’avais complètement oublié ça, c’était émouvant.
« Elle était tellement passionnée de musique qu’il y avait toujours plein de personnes qui voulaient aller avec elle, il fallait que je la partage. (rires) L’année dernière, nous devions aller écouter ensemble Beauséjour au Festival, mais elle était déjà trop fatiguée. Ça aurait été notre dernier concert.
« Quand elle est partie, tous ses amis n’ont pas pu lui dire au revoir, donc ça leur a causé un très grand choc. C’est le cas de Suzanne Nolette et Jacqueline Blay. Ni l’une ni l’autre n’ont pu la voir à la fin, parce que ma soeur voulait garder ses énergies.
« Ce sont elles qui ont proposé Denise. L’honneur qui lui a été décerné reconnaît toutes ses années de dévouement dans la communauté et l’impact positif qu’elle a eu sur les gens. Elle le mérite. »