LES OUBLIÉS DONNENT DE LA VOIX
La francophonie canadienne institutionnalisée a applaudi le document de réforme sur la Loi sur les langues officielles, rendu public par la ministre Mélanie Joly, en février. Les médias communautaires, en revanche, sont obligés d’élever la voix pour être bien sûrs d’être considérés comme acteurs à part entière de la dualité linguistique du pays. Parmi les grands déçus, Yaya Doumbia, le directeur général de la radio communautaire Envol 91FM.
Du côté de la radio communautaire Envol 91 FM, son directeur général Yaya Doumbia partage l’avis de Francis Sonier, président de L’APF et porte-parole du Consortium des médias communautaires de langue officielle en situation minoritaire.
« Envol 91 FM est membre de l’alliance des radios communautaires. L’organisation participe aux démarches pour une meilleure reconnaissance des radios communautaires dans le document de réforme. Et on les soutient.
« En effet, pour reconnaître notre travail, on aurait vraiment souhaité avoir une place plus importante dans cette ébauche de modernisation.
« À titre personnel, j’ai encore l’impression que les radios et les journaux communautaires sont marginalisés. C’est comme si nous n’existions pas.
« On est encore ignoré et c’est dommage. Mais on sait que le document n’est pas final et qu’il est encore possible de rectifier le tir. On espère qu’on pourra retrouver la place qu’on mérite dans une prochaine version du document de réforme. »