La réponse du CA aux reproches formulés
Suite aux critiques lancées au sujet de la place du français au Festival 2021, le directeur général du Festival du Voyageur Darrel Nadeau et la présidente du CA Natalie Thiesen ont fait valoir dans
un communiqué une série de considérations, dont les suivantes :
« Dans une année normale, nous avons au moins cinq scènes de musique simultanément, avec au moins un ou deux choix en français à tout temps.
Cette année, nous avions une scène virtuelle et jusqu’à une heure et demie par soirée pour représenter la diversité de nos artistes. 50 artistes musicaux ont été embauchés, en comparaison de 150 normalement. Les budgets de production aussi étaient limités.
Nous recevons du financement de plusieurs sources et il n’y a pas de consignes spécifiques attachées par rapport à la quantité de français ou d’anglais dans notre programmation. Cela dit, nous positionnons nos demandes de financement en promettant une programmation qui se déroule dans les deux langues officielles. Et le conseil d’administration met la mission du Festival en avantplan dans la prise de décisions.
Chaque année, nous lançons un appel à la communauté pour des soumissions d’artistes musicaux. Nous travaillons aussi avec des partenaires communautaires, comme le 100 NONS et le Conseil jeunesse provincial, pour identifier des artistes franco-manitobains émergents, et participons entre autres au Contact Ouest pour identifier des artistes francophones émergents de l’ouest canadien. »
Une communauté évolutive
Ce que nous voulons clarifier, c’est que l’éventail de programmation francophone cette année était substantiel. Comme à tous les ans, nous avons tenu à avoir au moins 50 % de notre programmation musicale en français. Et notre programmation culturelle et patrimoniale était majoritairement en français.
Nous reconnaissons cependant que la francophonie manitobaine n’est pas une entité homogène, et nous restons aux aguets de son évolution constante en écoutant à plusieurs facettes de la communauté. Nous comprenons que la traite des fourrures fonctionnait parce qu’il
y avait de grands partenariats entre les compagnies et les peuples autochtones. Notre histoire a beaucoup d’interconnectivités. Ces dernières années, nous faisons donc un effort spécial d’ajouter plus d’artistes autochtones, dans le contexte de nos efforts de réconciliation.
Par ailleurs les introductions aux spectacles par la famille officielle ou les membres du personnel du Festival étaient tournées dans les deux langues, et nous avons choisi de jumeler la langue de l’introduction avec la langue majoritaire du spectacle. En rétrospective, mettre le français oral et l’anglais en soustitres aurait été une bonne idée.
Nous entendons et respectons la perspective de la communauté et nous reconnaissons qu’il y a des critiques valables et très utiles qui nous serviront comme points d’amélioration. L’équipe et le conseil d’administration vont se pencher sur comment nous pouvons être à l’écoute de la communauté au courant des phases de rétroaction de la fête 2021 (mars à mai) et de planification de la fête 2022 (mai à septembre). »