La Liberté

Des constructi­ons espérées enfin financées

- Ophélie DOIREAU odoireau@la-liberte.mb.ca

Deux projets d’immobilisa­tion longuement attendus viennent de recevoir le financemen­t nécessaire : un ascenseur pour le Collège Louis-riel d’ici septembre 2022 et un gymnase pour l’école communauta­ire Gilbert-rosset dans environ trois ans.

A lain Laberge, directeur général de la Division scolaire franco-manitobain­e, met l’annonce de la Province en perspectiv­e.

« Déjà en 2015, la DSFM avait fait une demande auprès du gouverneme­nt pour équiper le Collège Louis-riel d’un ascenseur. Vers 2017, on a eu des nouvelles, comme quoi c’était sur le radar. On avait même proposé de le payer et de se faire rembourser par la suite. Mais ça ne s’est pas fait.

« On a souvent expliqué au gouverneme­nt que, contrairem­ent aux autres divisions scolaires, on ne peut pas faire des transferts d’élèves de la même manière. Parce que l’autre secondaire de la DSFM avec un ascenseur à Winnipeg, c’est le Centre scolaire LéoRémilla­rd, situé à Saint-vital.

« Enfin, on est heureux de pouvoir dire qu’on a les fonds nécessaire­s pour lancer l’analyse et la constructi­on. Un ascenseur coûte 1,4 million $.

« Le point important à souligner, c’est qu’on va ajouter un élément neuf à un bâtiment plus ancien. Donc il y a des éléments du collège qu’il faudra mettre à jour pour être aux normes.

« Et puis construire un ascenseur dans un bâtiment déjà existant nécessite de réfléchir à quel emplacemen­t on va le mettre. On ne s’attend pas à ce que le projet se termine avant septembre 2022. »

Prochaines étapes

« Il faut aussi rappeler que lorsque le ministère de l’éducation fait une annonce, tout un processus à suivre s’enclenche.

« Beaucoup d’étapes doivent être franchies. Il faut des plans, lancer un appel d’offres pour les architecte­s. Aussi, une partie de la constructi­on doit se faire quand les élèves et le personnel ne sont pas à l’école. »

Alain Laberge met en avant un fait d’importance pour une école à vocation communauta­ire.

« On pense souvent aux élèves qui vont se servir de l’ascenseur. C’est vrai que chaque année, sur une population de 525 élèves, on compte entre 10 et 15 qui se cassent quelque chose.

« Il y a aussi le personnel qui peut avoir besoin de l’ascenseur. Et puisque nos écoles sont des lieux communauta­ires, il faut aussi penser aux parents et grands-parents qui viennent pour des concerts, des réunions ou pour d’autres activités. Il est important d’offrir une accessibil­ité à tous.

« Un exemple : à Louis-riel, la cafétéria est située au 2e étage. Donc un ascenseur n’était vraiment pas une demande démesurée. »

L’annonce de la constructi­on d’un gymnase pour l’école communauta­ire Gilbert

Rosset est également bien accueillie par Alain Laberge.

« Quand j’ai pris mes fonctions en 2013, la demande de gymnase était déjà là. On essayait de faire entendre raison au gouverneme­nt. On amenait souvent l’argument que les écoles anglophone­s en avaient un, et donc que cette école de la DSFM devait en avoir un, au nom d’une éducation équitable.

« Pour le moment, les élèves se rendent à la salle de curling, à la salle communauta­ire, ou bien ils font du sport en extérieur.

Potentiel d’élèves

« Cette situation a forcément un impact sur nos inscriptio­ns. Juste à côté, il y a l’école St. Claude School Complex. On entend les parents nous dire : On préfère inscrire nos enfants dans une école avec un gymnase. D’après nos données, qui s’appuient sur Statistiqu­e Canada, le potentiel d’élèves de l’école communauta­ire Gilbert-rosset, qui compte présenteme­nt 52 élèves, se situe entre 100 et 150.

« S’il n’y a pas de gymnase, c’est à cause de l’histoire de cette école. Pendant longtemps, il n’y a pas eu d’école de langue française à Saint-claude. C’est un groupe de parents qui avait décidé d’acheter le bâtiment pour en faire une école. Plus tard, le gouverneme­nt les a remboursés et a même rajouté des portatives. »

Contrairem­ent à d’autres projets de constructi­on, Alain Laberge estime que celuici devrait être réalisé plus rapidement.

« En fait, il y a quatre ans, on avait soumis des plans à la Province pour leur montrer qu’on était sérieux. Puisqu’on a déjà les plans, on espère que le gymnase sera construit d’ici deux à trois ans. »

Puisque nos écoles sont des lieux communauta­ires, il faut aussi penser aux parents et grands-parents qui viennent pour des concerts, des réunions ou pour d’autres activités. Il est important d’offrir une accessibil­ité à tous. - Alain LABERGE

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Photo : Marta Guerrero Alain Laberge, directeur général de la DSFM.

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