Les libéraux proposent la voie référendaire
Le projet de réforme de l’éducation continue de susciter de vives critiques. Du côté de l’opposition gouvernementale, le Parti libéral du Manitoba espère générer un mouvement pour la tenue d’un référendum sur le projet de loi 64.
« Si un enfant peut passer plus de peut aller dans une école un peu plus libertés au gouvernement pour fermer plus grandes. »
- Dougald LAMONT
Dougald Lamont, le chef du Parti libéral du Manitoba, l’affirme d’entrée de jeu.
« Il y a eu des consultations avec des milliers de personnes pour améliorer le système éducatif. Et ce gouvernement n’a pas réussi à écouter.
« C’est très choquant ce qui est prévu dans cette réforme. Le gouvernement veut éliminer presque toutes les divisions scolaires tout en demandant davantage de participation des parents, mais sans leur attribuer aucun pouvoir décisionnel.
« Il n’y a pas de bon sens à établir de grandes régions dans le but de faire des économies, alors qu’on sait fort bien que la mise en place de nouvelles gouvernances coûtent de l’argent.
« L’opposition officielle a bloqué le projet de loi 64 jusqu’à l’automne. Mais après ce délai, il y aura un potentiel risque qu’il puisse passer. »
| Pression sur les conservateurs
« J’ai écrit une lettre à M. Kinew et à M. Pallister pour leur faire part de mon intention de tenir un référendum. M. Pallister propose de faire des référendums sur des dossiers comme Hydro Manitoba.
« Alors pourquoi ne pas en faire un pour un projet de loi aux vastes implications qui vont tous nous impacter?
« On a été contacté par Parents for Public Education Manitoba. Ils sont des alliés dans ce dossier. » (1)
Pour déclencher un référendum, Dougald Lamont insiste sur la nécessité d’une coopération. « On a besoin que le public fasse pression sur les conservateurs. Il faut s’impliquer dans ce dossier, car les conséquences de cette réforme sont trop choquantes. »
« Au-delà du palier de démocratie qui serait supprimé, les écoles du rural pourraient être impactées aussi. Car dans le projet de réforme, il est suggéré d’éliminer la limite de temps passé dans un autobus scolaire.
« Si un enfant peut passer plus de temps dans un autobus, ça signifie qu’il peut aller dans une école un peu plus éloignée. Ce qui donnerait alors plus de libertés au gouvernement pour fermer des petites écoles afin d’en former des plus grandes.
« Ce référendum serait aussi l’occasion d’aborder la question du financement : Qui va payer pour ces changements? Trop souvent, ce gouvernement a pris l’habitude de transférer les dépenses sur les citoyens.
« Cette réforme scolaire implique des changements énormes, basés sur des idées dont on ne sait pas d’où elles viennent. Nous espérons être appuyés par le NPD dans notre projet de référendum. »
(1) Voir l’article Des parents cherchent à se faire entendre dans La Liberté du 7 au 13 avril.
Le ministre de l’éducation, Cliff Cullen a accepté une entrevue avec La Liberté le 12 avril. L’article devrait paraître la semaine prochaine.