Les néo-démocrates comptent sur la pression populaire
Si le Parti libéral de Dougald Lamont souhaite un référendum sur le projet de loi 64, l’opposition officielle rejette cette idée. Le Nouveau parti démocratique table plutôt sur la pression populaire pour faire reculer le gouvernement.
Malgré le souhait de Dougald Lamont d’avoir son soutien, le chef du NPD Wab Kinew ne voit pas un référendum d’un bon oeil. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Parce que la manière dont la question référendaire serait posée au public serait déterminée à la Législature.
« Comme il y a une majorité de conservateurs, la question serait forcément biaisée de manière à rallier un maximum de personnes à voter pour le projet de loi 64. »
Le NPD a déjà actionné un mécanisme pour retarder le vote du projet de loi. « De notre côté, on a ralenti la lecture du projet de loi 64. Si on ne l’avait pas fait, il aurait pu passer au mois de mars, avec une entrée en vigueur en juin. »
| Encourager les communautés
« Autrement dit les citoyens n’auraient même pas eu le temps de prendre connaissance des mesures proposées, ni de s’organiser.
« Ce qu’on a voulu faire, c’est donner la chance au public de prendre la parole pour faire valoir son point. Il faut que ce gouvernement comprenne que les changements proposés vont causer davantage de problèmes dans les écoles.
« Alors on encourage les communautés à se faire entendre. Il est possible de s’enregistrer auprès du greffier au Palais législatif pour venir défendre ses idées. J’espère que des centaines de personnes vont venir.
« Et plus que faire entendre la voix des gens, le NPD veut lutter contre les vrais défis qui existent dans le système d’éducation. On sait que le Parti conservateur met souvent en cause les élèves. Mais la réalité est différente.
« Il faut s’occuper des vrais problèmes, comme la pauvreté, et les défis de santé mentale. Et là, on voit bien que ce n’est pas la priorité du gouvernement. La preuve se trouve à nouveau dans le dernier budget : aucune initiative n’a été proposée pour lutter contre la pauvreté ou pour combattre les problèmes de santé mentale.
« Et c’est pourquoi je n’hésite pas à affirmer que la réforme du système scolaire des conservateurs va créer de plus grands problèmes qu’elle ne va en régler. »