La joie d’une nouvelle étape
Emilianne Seza Namwira a été reçue dans l’église catholique le 3 avril, lors de la vigile pascale du Samedi saint. Pour la francophone, il s’agissait de l’ultime étape d’un long cheminement de foi. Témoignage d’un périple spirituel, avec un éclairage de Gilles Urquhart, qui l’a accompagnée.
Propos recueillis par Daniel Bahuaud, coordonnateur des communications à l’archidiocèse de Saint-boniface
Vous avez commencé votre catéchuménat à l’automne de 2019. La pandémie a-t-elle été une embûche?
Emilianne Seza Namwira : Nos premières rencontres de formation ont été en personne. Ensuite, il a fallu les faire via Zoom. J’ai insisté. Je ne voulais aucun retard, surtout que je vais marier mon acheté une caméra pour son ordinateur.
Soeur Mariette Rivard, qui m’a parrainée, participait également aux cours. On chantait, on priait et très drôle. Tout s’est donc fait dans une atmosphère conviviale, voire même familiale.
Qu’avez-vous aimé?
E. S. N. : Côté pratique, comment réciter les grandes prières de l’église en anglais, en français et en latin. J’étais aussi fascinée d’apprendre sur l’histoire de l’église, et des papes en particulier.
Gilles Urquhart, vous formez les catéchumènes depuis 12 ans déjà. Qu’est-ce qui incite les gens à la conversion?
G. U. : Souvent, comme dans le cas d’emilianne, une personne veut se marier à un catholique. la foi du futur conjoint. Et d’explorer une attraction au catholicisme qui existait déjà.
D’autres sont plus intellectuels. J’ai connu des PHD qui, après s’être plongés dans l’histoire, ont été de plus en plus convaincus à cause des racines très anciennes de l’église. Ils ont lu les Pères apostoliques, comme saint Ignace d’antioche qui, au début du deuxième siècle, défendait déjà les sacrements, la hiérarchie et la primauté des évêques. D’autres encore sont déjà catholiques par leur baptême, mais ont quitté la pratique religieuse des expériences de vie, ou de longues périodes d’introspection. Chaque personne est unique. Mon rôle est d’instruire en pratiquant l’écoute active et en invitant le catéchumène à approfondir sa vie spirituelle : Qui est Dieu? Comment le Christ se manifeste-t-il dans les sacrements? Qui est mon prochain, et comment puis-je l’appuyer? Autant de questions profondément personnelles.
Emilianne, l’approfondissement de ta foi est-il important?
E. S. N. : Absolument. Même après avoir été reçue grande étape, mais ce n’est pas la seule. Je veux être engagée dans ma paroisse, et vivre ma foi avec mon nouvel époux.
Vous pouvez aussi lire la Chronique religieuse de la semaine, ainsi que les chroniques antérieures sur le site Web de l’archidiocèse de Saint-boniface : http://www.archsaintboniface.ca/main.php?p=217