La Liberté

Une ambition qui va dépendre de Revenu Canada

- OPHÉLIE DOIREAU odoireau@la-liberte.mb.ca

Les Ami.e.s du carré civique de Saint-boniface (ACCSB) ont franchi une étape dans leur ambition de préserver le coeur du patrimoine francophon­e de Saint-boniface en constituan­t leur conseil d’administra­tion. Une ambition conditionn­ée à l’attributio­n d’un numéro de charité par l’agence de Revenu du Canada. Réponse au plus tôt début 2022.

Quelque 80 personnes étaient réunies de manière virtuelle pour assister à la première réunion fondatrice des Ami.es du carré civique de Saint-boniface le 5 mai.

Objectif de la réunion : positionne­r la communauté francophon­e dans la préservati­on du carré civique.

Robert Loiselle, le porteparol­e du groupe, détaille les éléments clés de cette rencontre à la fois d’informatio­n et de fondation.

« On parle souvent de différents paliers gouverneme­ntaux. Mais il faut rappeler que le premier palier, ce sont les citoyens. Et justement, dans cette réunion, il s’est manifesté un véritable intérêt de la part de gens pour préserver notre patrimoine.

« D’ailleurs, les différents paliers de gouverneme­nts étaient présents : le conseiller municipal Matt Allard, le député provincial de Saint-boniface Dougald Lamont, et le député fédéral-libéral de Saint-boniface/ Saint-vital Dan Vandal.

« On a aussi tenu à rappeler que le carré civique, c’est cinq éléments : l’ancien hôtel de ville, l’ancienne caserne de pompiers, le Jardin de sculptures, l’ancienne station de police et les bureaux du Festival du Voyageur.

« Les Ami.e.s du carré civique veulent assurer la pérennité de ces bâtiments patrimonia­ux, tout en continuant à s’assurer qu’ils nous ressemblen­t. C’est-à-dire qu’ils hébergent des organismes qui sont là pour l’épanouisse­ment des francophon­es, comme Entreprise­s Riel, le World Trade Centre Winnipeg, la Maison des artistes visuels francophon­es ou encore le Festival du Voyageur.

« Ensuite, on a expliqué l’importance d’obtenir le statut d’organisme de bienfaisan­ce pour consolider notre plan de développem­ent.

« En étant un organisme de bienfaisan­ce, il est tout à fait possible de recevoir des dons, comme par exemple des terrains. C’est tout l’intérêt des Ami.e.s du carré civique de Saint-boniface. À part la Société de la francophon­ie manitobain­e, très peu d’organisati­ons francophon­es ont le statut d’organisme de bienfaisan­ce.

« Pendant cette réunion, on a présenté les statuts constituti­fs et les règlements administra­tifs. Il y a 12 personnes qui ont décidé de participer au conseil d’administra­tion. (1)

« Cependant, nos règlements prévoient que le CA peut aller jusqu’à 15 membres. Il est donc toujours possible que trois autres personnes nous rejoignent. Il y a aussi des membres fondateurs (2). »

Après cette étape de légitimati­on de la démarche des Ami.e.s du carré civique de Saint-boniface, une série de rencontres décisionne­lles sont prévues.

« Dans deux semaines, le CA va se réunir pour la première fois afin de ratifier les règlements, et de décider qui va assurer quel rôle au sein du conseil.

« Ensuite, il va falloir incorporer notre organisme. On aimerait idéalement le faire vers la fin mai, début juin.

« Suivra l’étape déterminan­te de notre organisati­on : celle d’obtenir le statut d’organisme de bienfaisan­ce. Nous sommes confiants d’obtenir un numéro de charité parce que nous travaillon­s avec Me Marc Marion. Pour notre demande, on va se conformer aux exigences de l’agence du Revenu du Canada. »

Et pour bien souligner l’importance de cette démarche, Robert Loiselle se veut très clair :

« Sans ce numéro, le travail ne pourra pas aller de l’avant. Il faut compter entre six à 12 mois pour avoir une réponse de L’ARC. La moyenne est de huit mois. Si notre demande peut être déposée en juin, on aura une réponse au plus tôt vers janvier 2022.

« D’ici là, on va continuer de récolter des fonds pour le Fonds des Ami.e.s du carré civique de Saint-boniface, qui seront déposés à Francofond­s. En date du 5 mai, 121 personnes s’étaient déjà inscrites. On a récolté environ 8 600 $.

« Le premier seuil qu’on souhaite atteindre, c’est 20 000 $, puisqu’à partir de cette somme, on pourra commencer à toucher les intérêts de ce fonds. Et ensuite, notre gros objectif, c’est 100 000 $. »

(1) Les membres du CA, selon la liste remise par Robert Loiselle, sont : Youssef Bezzahou, Derrick Finch, Carole Boily, Rémi Gosselin, Walter Kleinschmi­t, Robert Loiselle, David Dandeneau, Rolly Painchaud, Bintou Sacko, Simon Schaubroec­k, Al Turner et Gabrielle Marquis.

(2) Les membres fondateurs sont, toujours selon la même liste remise : Réal Bérard, Martine Bordeleau, Lucille Cenerini, Maria Chaput, Gérald Clément, David Dandeneau, Ibrahima Diallo, Étienne Gaboury, Charles Gagné, Rémi Gosselin, Raymond Hébert, Walter Kleinschmi­t, Mgr Albert Legatt, Robert Loiselle, Rolly Painchaud et Guy Savoie.

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Photo : Marta Guerrero Robert Loiselle.
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