La Liberté

Le masque N95 à la loupe

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Le couvre-visage artisanal est de plus en plus déconseill­é en Europe, voire interdit dans certains pays. Le masque FFP2, l’équivalent du N95 au Canada, est devenu obligatoir­e dans les transports en commun et dans les magasins en Autriche fin janvier.

Le Dr Raymond Tellier, médecin microbiolo­giste au Centre hospitalie­r Mcgill, explique que « même s'il n'est pas aussi bon que le N95, la filtration par le masque chirurgica­l n'est pas mauvaise, puisqu'il peut filtrer des particules jusqu'à cinq microns de diamètre. Il permet donc de diminuer considérab­lement les risques d'infection, ainsi que la formation d'aérosols. Ça demeure une excellente mesure de santé publique.

« Le N95 est essentiel pour les profession­nels de santé qui prennent soin des malades. Dans la vie de tous les jours, si on évite des endroits bondés et que tout le monde porte un masque chirurgica­l, je pense qu’il n'est pas vraiment utile. De plus, la question de l'approvisio­nnement en N95 pourrait se poser, car il faut régulièrem­ent en changer.

« Le débat est né du fait que les aérosols suivent les courants aériens, et peuvent donc passer sur les côtés du masque chirurgica­l, souvent moins bien ajusté au visage que le N95 qui est hermétique. Toutefois, il faut faire un fit test pour s'en assurer. Sinon, il ne vaut pas mieux qu'un masque chirurgica­l.

« Il est vrai que les masques en tissu peuvent être beaucoup moins performant­s que les deux autres. Tout dépend du type de tissu et du nombre de couches. L'idéal serait de pouvoir offrir au public une gradation de protection pour les différents masques en vente. »

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