« Une volonté d’affaiblir les voix locales »
Lillian Klausen, présidente des Éducateurs et éducatrices francophones du Manitoba, est ouvertement préoccupée par le statut que le projet de loi 64 réserve aux directions d’écoles.
« On est inquiet que les directions d’écoles soient exclues de la définition d’un enseignant. Car ce sont des enseignants reconnus pour leur expertise et leur appui pédagogique.
« En anglais, une direction d’école est connue comme le principal teacher, une appellation qui veut bien dire ce qu’elle veut dire : premier enseignant de l’école. Les directions sont avant tout des enseignants qui guident la pédagogie des élèves, bien qu’ils prennent des décisions administratives.
« Depuis plusieurs années, des discussions ont cours sur une réforme du système avec des experts en éducation. Mais vraiment, il n’y a aucun parallèle à établir entre le projet de loi 64 et les recommandations faites par la Commission sur l’éducation de la maternelle à la 12e année du Manitoba.
« Comment le fait de ne plus inclure les directions d’écoles dans la définition d’un enseignant est-il censé améliorer les résultats des élèves manitobains? Parce que l’objectif premier pour justifier cette réforme gouvernementale, c’est bien d’améliorer les résultats des élèves.
« Mais au fond, je pense qu’il y a une volonté d’affaiblir les voix locales, que ce soit celles des directions d’écoles ou celles des commissaires scolaires. »