La Liberté

DE L ENERGIE POUR LES ROUGES

Passionnée de basketball en particulie­r et de sport en général, Anne Smith, ancienne joueuse des Bisons, est désormais l’entraîneur­e de l’équipe féminine de basketball de l’université de SaintBonif­ace. Retour sur une irrépressi­ble passion.

- Ophélie DOIREAU odoireau@la-liberte.mb.ca

Après des années comme joueuse profession­nelle, Anne Smith va mettre dès l’automne son dynamisme au service de la toute nouvelle équipe féminine de basketball des Rouges de l’université de Saint-Boniface. Avec une double volonté en tête : créer une cohésion d’équipe et donner du bon temps aux spectateur­s.

Par la grâce du basketball, la Québécoise Anne Smith s’est retrouvée au Manitoba. « J’ai commencé à jouer à l’âge de dix ans à Amqui, en Gaspésie. Pour le basketball j’ai dû déménager dans l’ouest du Québec, direction Amos. Toujours guidée par le basketball, je suis allée au CEGEP de Montmorenc­y à Laval.

« Si j’ai autant bougé, c’est surtout parce qu’on me dirigeait dans ces endroits-là pour que je puisse m’améliorer.

« Lors d’un championna­t canadien en 1996, Coleen Dufresne, l’entraîneur­e en chef des Bisons de l’université du Manitoba, m’a recrutée. Je ne parlais pas anglais. Heureuseme­nt, l’université de Saint-boniface, à cette époquelà le Collège universita­ire de Saint-boniface, était affiliée à l’université du Manitoba. Comme ça, je pouvais suivre mes cours à L’USB et jouer pour les Bisons.

« Toutes mes coéquipièr­es étaient anglophone­s. Mais bon, pour jouer au basketball, pas besoin de parler la même langue. Aussi, Coleen donnait les instructio­ns en anglais pour que je puisse apprendre.

« J’ai joué pendant cinq ans avec cette équipe. J’ai fait un baccalauré­at en art. Mais pour pouvoir continuer le basketball, j’ai dû prendre des cours supplément­aires, comme des cours de psychologi­e et d’autres encore. »

La psychologi­e, justement le point central de la stratégie de jeu d’anne Smith : « Pour moi le sport, c’est 75 % de mental et 25 % de physique. Le mental est là pour nous aider à dépasser nos limites.

« J’essaie toujours de comprendre l’adversaire. Je l’analyse pour le pousser là où il n’a pas envie d’être. Par exemple, quand je joue au squash, si je vois que l’adversaire n’aime pas aller à gauche, je le pousse à aller à gauche. C’est sûr, j’aime gagner. Mais quand tu arrives à analyser et à comprendre le comporteme­nt de ton adversaire, c’est déjà une victoire en soi.

« C’est vraiment ce que je trouve magnifique dans le sport. J’ai toujours besoin de challenge dans ma vie. Dans ma vie de tous les jours, je suis pompière. »

« Le sport contribue à enlever du stress de ma vie. Surtout en ce moment, où la vie est assez stressante, et même dans mon travail. Alors le sport me permet de marquer une pause. Avant les restrictio­ns sanitaires, je pratiquais le tackle football. Il y a une ligue amateure dans l’ouest canadien. (1) »

D’évidence, le quotidien d’anne Smith est rythmé par le sport. « J’ai sans cesse besoin de me maintenir en forme. Cet hiver, j'ai beaucoup patiné. Quand j’étais petite, j’ai joué au hockey sans être très à l’aise sur mes patins. C’est important pour moi de pouvoir dépasser ma zone de confort. »

Après 15 ans sans équipe de basketball, L’USB relance Les Rouges, qui reprendron­t du service en septembre 2021, menées par Anne Smith. « Je connaissai­s Eric Lemoine, directeur adjoint des activités sportives de L’USB, depuis mes années universita­ires. Il m’a approchée pour savoir si j’étais intéressée à entraîner la nouvelle équipe. J’ai répondu oui, sans hésitation!

« Il y a déjà des filles en place. Lorsque les gymnases étaient fermés, on se rencontrai­t sur Zoom pour se maintenir en forme.

« C’est important pour moi qu’elles aient un lien de groupe. Je les encourage à se rencontrer à l’extérieur pour s’entraîner, bien évidemment dans le respect des règles sanitaires.

« J’ai déjà quelques objectifs avec elles. Je veux non seulement faire repartir cette équipe, mais mettre leurs noms sur la carte. Je sais qu’au départ, il faudra créer une dynamique sur le terrain. C’est ce qui va être le plus compliqué.

« Et puis évidemment, on a besoin de spectateur­s. Je veux que les filles aient du bon temps sur le terrain, mais je veux que les spectateur­s aient aussi du bon temps à les regarder jouer. Je veux qu’ils reviennent. On espère vraiment que la saison va pouvoir commencer comme prévu. »

( 1) http://www.wwcfl.ca/ about.html

« Pour moi le sport, c’est 75 % de mental et 25 % de physique. Le mental est là pour nous aider à dépasser nos limites. » - Anne SMITH | Le sport pour marquer une pause

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Photo Marta Guerrero
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Photo : Marta Guerrero Anne Smith, la nouvelle entraîneur­e de l’équipe féminine de basketball de L’USB, a joué avec l’équipe nationale de 1997 à 1999 : « Malgré mon âge, je me sens encore comme une enfant qui a toujours besoin de me défouler dans le sport. »

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