La Liberté

On ne se noie pas sur le réseau social Poolii

Le programmeu­r vétéran Robert Regnier a sorti en début d’année son réseau social qu’il a appelé Poolii. Objectif : proposer une alternativ­e plus calme aux autres réseaux sociaux.

- Ophélie DOIREAU odoireau@la-liberte.mb.ca

Programmeu­r d’expérience, Robert Regnier, pensait que le temps était venu pour lui de se lancer en entreprene­uriat.

« Je programme des logiciels et toutes sortes d’autres choses pour des clients depuis maintenant 30 ans.

« J’ai un esprit entreprene­ur, et j’ai beaucoup d’idées. J’avais déjà fait quelques projets qui ont échoué pour différente­s raisons.

« L’idée de Poolii m’est venue lorsque ma femme s’est lancée en affaires et qu’elle cherchait à obtenir plus de visibilité. Il fallait se vendre sur les réseaux sociaux sans jamais vraiment savoir qui on atteint avec nos publicatio­ns. »

Poolii repose sur un principe simple : la lecture des publicatio­ns. Un point essentiel pour Robert Regnier.

« Chaque jour, on perd un temps phénoménal sur les réseaux sociaux. On est bombardé d’informatio­ns qu’on ne lit pas sérieuseme­nt.

« Sur Poolii, il n’y a pour l’instant qu’une catégorie générale, où les gens ont accès à une seule publicatio­n d’un utilisateu­r.

« Pour participer à Poolii, il faut lire la publicatio­n. Mais vraiment la lire. L’algorithme calcule le temps minimum qu’il faut passer sur une publicatio­n.

« Les utilisateu­rs qui ont réellement lu la publicatio­n vont ensuite être automatiqu­ement inscrits à une loterie. Cette loterie va juste déterminer qui va pouvoir poster une publicatio­n le lendemain.

« À ce moment-ci, il y a un peu plus de 1 000 personnes inscrites sur l’applicatio­n. Mais ça ne veut pas forcément dire qu’elles sont actives. En tout cas, on parle de tout sur Poolii. Mais jusqu’à un certain niveau. »

Les utilisateu­rs des réseaux sociaux le savent bien: qui dit réseaux sociaux, dit contenus indésirabl­es. Une réalité dont Robert Regnier est bien conscient. « Comme le but, c’est que Poolii soit accessible à tout le monde, un contrôle des publicatio­ns est nécessaire. Toutes les publicatio­ns passent par moi avant d’être validées pour éviter les contenus haineux, les contenus interdits à certains âges et d’autres sortes de contenus encore. »

Six mois après la mise en ligne de son applicatio­n, Robert Regnier reste prudent puisqu’il sait très bien que pour être rentable, le nombre d’utilisateu­rs doit être plus important pour attirer des annonceurs.

« Comme dit, j’ai déjà travaillé sur des projets qui ont échoué.

Alors maintenant, pour Poolii, j’investis prudemment dans l’applicatio­n. D’abord parce que les investisse­ments viennent de mes apports personnels. Je continue de travailler à côté du développem­ent de Poolii. Il a fallu environ quatre à cinq mois pour sortir la première version.

« Chaque mois, je fais des bilans pour suivre l’évolution de l’intérêt envers Poolii. Je reste attentif aux commentair­es des utilisateu­rs pour savoir quels ajouts je peux faire. J’espère pouvoir aller plus loin que la catégorie généralist­e et en proposer plusieurs, par thème.

« Je réalise que Poolii, c’est un marathon. Peut-être que ça ne va jamais poigner. Chose certaine, je ne vais pas boomer comme les autres réseaux sociaux. »

D’ailleurs l’intention de Robert Regnier n’est pas d’imiter les autres réseaux sociaux.

« Pour moi, Poolii est un antidote aux grands réseaux sociaux, sur lequel on ne va pas se perdre : c’est un message par jour vu par des personnes du monde entier. Pour une journée, tu peux obtenir une vraie visibilité sans être noyé par du contenu sponsorisé, ni par des trolls. C’est une zone neutre. »

« Pour moi, Poolii est un antidote aux grands réseaux sociaux, sur lequel on ne va pas se perdre : c’est un message par jour vu par des personnes du monde entier. »

- Robert REGNIER.

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Photo : Marta Guerrero Robert Regnier a sorti son réseau social : Poolii, un nom qui ne cherche pas à avoir un sens à priori. L’applicatio­n est disponible sur Androïd et sur l’app Store.

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