PATRIMOINE
La Ville de Winnipeg a recommandé la vente de la Maison Béliveau.
Pour Matt Allard, conseiller municipal de SaintBoniface, il est temps de mettre à jour le cadre de travail des politiques immobilières de l’administration publique.
Après une mobilisation de la communauté francophone en 2019, le nouveau propriétaire, Ian Moran, promoteur à IM Homes SP, s’est engagé à ne pas démolir la Maison Béliveau. Un dossier qui montre la nécessité de mettre à jour les politiques municipales en termes d’immobilier, comme le pense le conseiller municipal de Saint-boniface, Matt Allard.
En 2014, la Maison Béliveau, située au 700 rue Saint-jean-Baptiste, a été retirée de la liste des édifices historiques pour être reversée sur la liste commémorative des édifices de Winnipeg. Ce changement de liste ne garantissait plus les mêmes protections pour la Maison, au risque de la voir démolie par un nouvel acquéreur.
Matt Allard est satisfait de la récente décision du Comité permanent des biens, de l’aménagement, du patrimoine et du développement du centre-ville de Winnipeg de recommander à l’administration publique la vente de la Maison à Ian Moran.
« C’est une bonne nouvelle. La communauté francophone avait exprimé le souhait que la Maison ne soit pas démolie. En 2019, j’avais alors commandé un rapport pour faire valoir sa valeur historique. Malheureusement, à cause des modifications effectuées par le passé, la Maison ne pouvait pas avoir de désignation historique.
« Maintenant, l’administration publique va être en négociation avec Ian Moran pour travailler les détails. Surtout que le Comité a recommandé la vente pour 350 000 $ au lieu de la valeur marchande qui est estimée à 500 000 $. Pour permettre la rénovation. »
Dans ce dossier, comme dans celui du carré civique de Saint-boniface, des voix se sont élevées contre la Ville de Winnipeg. Pour Matt Allard, le temps est venu de mettre à jour le cadre de travail de l’administration publique dans le domaine de l’immobilier.
| Du travail à l’automne
« Lors du Comité du 6 juillet, il a également été question de se pencher sur le rapport de l’administration publique sur le cadre de travail des propriétés de la Ville de Winnipeg.
« Dans ce rapport, il y a des mises à jour importantes. J’ai demandé, entre autres, à ce que les propriétés jugées ressources historiques ne soient pas discutées au Comité permanent des biens, de l’aménagement, du patrimoine et du développement du centreville de Winnipeg, mais bien au conseil municipal en entier.
« Il a aussi été demandé qu’à l’avenir, dans le cas de bâtiments saisis par la Ville de Winnipeg, ces propriétés soient dans un premier temps proposées aux organismes dédiés aux logements abordables.
« Cette politique est déjà en place dans cinq quartiers de Winnipeg : William Whyte, North Point Douglas, Centennial, Spence et West Broadway.
« À l’avenir, on voudrait aussi que dans les appels d’offres, il y ait un poids de 10 % dédié à l’alignement sur le plan stratégique de l’environnement de la Ville de Winnipeg.
« Sur les appels d’offres, j’avais également demandé à l’administration publique d’avoir un système d’expression d’intérêt pour des appels d’offres, c’est-à-dire que le public pourrait suggérer des idées à la Ville de Winnipeg sur le devenir du bâtiment. Il a été retenu qu’avant d’être officiellement publié, l’appel d’offre sera public pendant une certaine période.
« Tous les détails ne sont pas encore connus puisque le rapport n’a pas été adopté. Il le sera probablement à l’automne. »