Du bassin à la baignoire
Cela commence comme des milliers d’histoires qui se passent tous les ans au Canada. Un jeune, une personne âgée, un couple ou une famille rêvent d’ailleurs. L’immigration au Canada donne envie à des milliers de personnes. Alors moi aussi, j’ai eu ce rêve. J’ai littéralement eu ce rêve. Je me suis vu vivre ici.
Je vous épargne les multiples péripéties et rebondissements, moins poétiques, rencontrés lors de ma procédure d’immigration, et j’avance directement l’histoire à mon arrivée à Winnipeg. Le 26 octobre 2020, je quitte le bassin parisien, je traverse l’océan Atlantique et j’atterris dans la baignoire manitobaine.
La baignoire manitobaine, chère expression de Bernard Bocquel. Je viens de France, je suis d’une autre génération, d’une autre culture, d’une autre éducation, d’une autre origine, et pourtant tout ça m’a mené à rencontrer Bernard. Il travaillait à distance lors de mes premiers mois à La Liberté. J’en apprends alors beaucoup sur lui à travers ce que les autres m’en disent, et aussi grâce à mes nombreuses lectures des archives du journal.
Mais lorsque Sophie Gaulin, directrice et rédactrice en chef, à qui je dois beaucoup, car sans elle, vous ne pourriez tout simplement pas lire ces lignes, me partage son envie que je prenne la suite de Bernard, tout est devenu très concret.
Surpris par cette proposition, il fallait maintenant rencontrer Bernard, cette personnalité incontournable de la francophonie manitobaine. Nous nous sommes vus, écoutés et apprivoisés. Humblement, je pense qu’il est autant intéressé par moi, que moi par lui. Il m’a donné quelques clés pour comprendre où je me trouvais vraiment et évidemment, nous avons encore de longues discussions devant nous.
Tout ça m’amène donc à mes nouvelles responsabilités qui sont excitantes, exaltantes, captivantes, mais aussi exigeantes car elles demandent une concentration et un sérieux de tous les instants pour offrir le meilleur journal possible aux lectrices et lecteurs.
Et d’ailleurs, je ne peux pas littéralement remplacer Bernard. Je serai responsable de l’information, c’est un nouveau poste qui englobera toutes les plateformes médiatiques. De l’écrit à l’audio, en passant par les vidéos, le web et les médias sociaux, ce poste offre un tout nouveau champ des possibles. Un dépassement complet nous attend. Avec toute l’équipe de La Liberté, nous espérons tendre vers un média plus large qui touchera les Manitobains, les Canadiens, mais aussi un public hors de nos frontières. Nous travaillons déjà depuis des semaines sur plusieurs projets vidéos qui verront le jour rapidement. Et vous avez peut-être déjà vu notre reportage sur l’affaire du carré civique ou les vidéos présentant le tout nouveau Sciences Mag
Junior. Nous serons prêts dans les prochaines semaines à vous dévoiler plus de contenus de ce type.
Je serai donc au coeur de notre salle de nouvelles, travaillant étroitement avec une équipe dévouée de journalistes et chroniqueurs. Ce que je fais déjà depuis plusieurs semaines, notamment avec les jeunes journalistes qui seront avec nous cet été et qui contribueront tous à cette nouvelle vision. J’ai hâte de collaborer quotidiennement avec eux. Comme depuis plusieurs mois maintenant, je vais donc observer, lire, apprendre, mais aussi apporter tout mon savoir-faire pour honorer ce nouveau rôle du mieux possible.
Vous pouvez compter sur moi pour être disponible, pour vous écouter, vous rencontrer et raconter vos histoires. Je déborde d’envie et d’idées à l’aube de cette nouvelle expérience, et, bien sûr, c’est avec vous que je compte mener à bien ces nouvelles responsabilités. Me voilà donc en plein dans la baignoire manitobaine, l’eau jusqu’au cou, prêt à tisser un lien fort avec vous et impatient de relever ce beau défi qui nous attend.