La Liberté

Quelques conseils d’un expert

Jérémy Baudet jardine depuis 2010. Il partage son cheminemen­t et ses connaissan­ces sur le jardinage pour ceux qui souhaitent se lancer cet été.

- ZOÉ CLOUTIER zcloutier@la-liberte.mb.ca

Si vous avez toujours voulu un jardin mais que vous n’avez jamais osé vous lancer, rassurez-vous : Jérémy Baudet, grand passionné des plantes, assure que « la main verte, ça n’existe pas ».

Depuis 11 ans, Jérémy Baudet fait des expérience­s potagères et accumule le plus de connaissan­ces possibles sur les plantes, le compostage, les différente­s techniques de culture, et bien plus encore.

C’est suite à une quête d’indépendan­ce et d’autosuffis­ance qu’est né son intérêt pour le jardinage.

Infirmier à l’hôpital Misericord­ia et jardinier dans son temps libre, Jérémy Baudet a autour d’une quarantain­e d’espèces de plantes dans son jardin, en plus d’être propriétai­re d’une parcelle dans le jardin communauta­ire du South winnipeg garden club.

« Les gens dans mon entourage savent que je suis passionné des plantes et ils n’hésitent pas à me poser des questions sur le jardinage. Ça fait partie de mon quotidien de parler des plantes et de donner des conseils. »

Depuis qu’il a lu Nouveau guide illustré du jardin age

aucanada (1), Jérémy Baudet continue d’en apprendre énormément sur les plantes.

« Au début, j’ai lu beaucoup de livres sur les plantes et leur fonctionne­ment, mais j’ai aussi trouvé qu’il y avait beaucoup de ressources gratuites sur internet.

« Les articles, les forums, les associatio­ns jardinière­s et bien évidemment les vidéos Youtube m’ont vraiment aidé dans mon apprentiss­age sur le jardinage. »

Jérémy Baudet croit qu’il est essentiel de faire de la recherche avant de commencer à jardiner.

« J’encourage les gens à essayer de se renseigner avant de commencer le jardinage, parce que sinon tu vas avoir des échecs. Et si tu as des échecs, t’as plus tendance à abandonner ton projet, plutôt que de continuer et de persévérer. »

| Patience

« Je veux vraiment aider à assurer aux gens leurs chances de succès pour leur permettre de continuer. C’est normal qu’un nouveau jardinier perde beaucoup de plantes et ne soit pas capable de tout gérer. Il faut continuer d’apprendre, de persévérer, et ça finira par fonctionne­r. »

Jérémy Baudet est convaincu que tout le monde peut être bon en jardinage.

« Les gens pensent souvent que parce qu’ils n’ont pas la main verte, le jardinage n’est pas pour eux. Moi, je leur dis toujours que la main verte ça n’existe pas. Le jardinage n’est pas une science concrète. Ça prend beaucoup d’intuition, d’observatio­n et de patience. »

Pour Jérémy Baudet, les plantes, c’est comme des patients d’un hôpital.

« Chaque plante est comme une personne qui a besoin de soins différents. Les besoins étant en arrosage, en exposition de soleil, de terre, d’air, et en nutriments nécessaire­s.

« Ce que je recommande aux gens qui commencent en jardinage, c’est d’essayer de comprendre leur climat local, le type de sol et d’ensoleille­ment qu’ils ont à la maison, et de prendre en considérat­ion leur exposition nord/sud. »

Côtoyer d’autres jardiniers est aussi très avantageux.

| Recyclage

« Ça aide de trouver les ressources déjà disponible­s dans sa communauté. Il y a plusieurs associatio­ns de jardinage comme les maîtres jardinier s du manitoba.

« Les municipali­tés locales ont aussi beaucoup d’informatio­n sur le jardinage et sur les règlements municipaux. Par exemple, dans la ville de Winnipeg, tu n’as pas le droit d’avoir des poules.

« Les clubs de jardinage sont une autre très bonne façon de partager avec d’autres jardiniers des connaissan­ces et des techniques. »

Jérémy Baudet insiste par ailleurs qu’il ne faut pas beaucoup d’argent pour jardiner.

« Une préconcept­ion du jardinage que j’entends souvent, c’est que le jardinage coûte cher : pour le système d’irrigation, pour une lampe, pour de l’équipement et pour l’entreposag­e. Mais c’est faux. Tout ce dont tu as besoin, c’est d’un petit bout de terre dans ton jardin et d’un paquet de graines.

« C’est souvent inutile la première année d’acheter de l’équipement profession­nel ou semi-profession­nel. Par exemple, pourquoi acheter des étiquettes pour identifier tes plantes quand tu peux utiliser un bout de canisse de lait découpé, et un contenant en plastique que tu as déjà à la maison comme pot de jardinage?

« Tous ces trucs sont très simples, et si tu les gardes en tête, ton expérience de jardinage va être moins chère. Il y a tellement de choses que tu peux faire avec du recyclage. C’est plus simple que ce que les gens pensent.

« Une autre façon d’épargner de l’argent, c’est d’utiliser du composte au lieu d’acheter du fertilisan­t.

« La nature s’est conçue ellemême de façon à ce que tout puisse retourner à la terre. Il faut juste étaler le composte à l’automne et au printemps dans les zones de culture, ce qui va permettre de régénérer le sol en nutriments pour nourrir les plantes. »

(1) Ce livre a été publié par Selection du Reader’s Digest. Son auteur est un collectif.

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Photo : Marta Guerrero Jérémy Baudet.
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