La Liberté

Tour d’horizon de la consommati­on d’énergie primaire mondiale (À la recherche des bons citoyens climatique­s)

- Raymond CLÉMENT

Un bref portrait chiffré de la situation énergétiqu­e mondiale permet de prendre la mesure de l’énorme défi à relever pour l’ensemble de la planète dans la lutte contre les changement­s climatique­s. Étant donné que la consommati­on de combustibl­e fossile représente environ 84 % de la totalité de l’énergie consommée, les habitants de la Terre auront fort à faire pour réduire les gaz à effet de serre, si nocifs pour le climat.

En première ligne se trouvent les 39 millions de Canadiens, terribleme­nt énergivore­s. En 2019, la consommati­on d’énergie primaire était de 14,1 exajoules. À titre d’exemple, l’angleterre (68 millions d’habitants) a consommé seulement 7,8 exajoules, la France (65 millions) 9,7 exajoules et l’allemagne (83 millions) 13,1 exajoules en 2019.

Entre 1965 et 2019, la consommati­on d’énergie primaire mondiale a presque quadruplé, passant de 155,7 exajoules à 583,9 exajoules.

Toutefois, la distributi­on et la structure de cette énergie primaire ont changé pour le mieux dans la perspectiv­e de la lutte climatique. Ainsi, le pétrole, en proportion du total, a chuté de 42 % à 33 %. Le gaz naturel a augmenté de 15 % à 24 %. Le charbon est passé de 37 % à 27 %. Le nucléaire de 0 % à 4 %. L’hydroélect­ricité est restée relativeme­nt stable à 6 %. L’énergie renouvelab­le a augmenté de 0 % à 5 %.

C’est en Europe qu’on observe le plus grand déclin dans la consommati­on d’énergie primaire.

En 2006, elle se situait à 92,2 exajoules et en 2019 à 83,8 exajoules. Les quatre premières énergies utilisées ont connu des baisses de 4,3 exajoules (pétrole), 2,5 (gaz naturel), 5,8 (charbon) et 2,4 (nucléaire). Seuls l’hydroélect­ricité et le renouvelab­le ont connu une croissance de 0,2 et de politiques adoptées par les pays d’europe ou bien si elle est due à la décroissan­ce économique.

En Amérique du Nord, le déclin énergétiqu­e n’est pas aussi considérab­le qu’en Europe, mais des changement­s importants sont quand même à noter.

Tout d’abord, le pic de la consommati­on énergétiqu­e s’est produit en 2007 avec une demande de 117,5 exajoules. Elle est demeurée stable pour quelques années, avant de passer à 116,6 exajoules en 2019. Des changement­s à la baisse se sont produits pour quatre énergies. Le pétrole est passé de 48,1 exajoules en 2007 à 44,8 exajoules en 2019; le charbon de 24,5 exajoules à 12,4 exajoules; le nucléaire de 9,1 exajoules à 8,8 exajoules; l’hydroélect­ricité de 6,1 exajoules à 6,0 exajoules. Seules deux sources d’énergie ont connu une croissance : le gaz naturel est passé de 27,8 exajoules en 2007 à 38,6 exajoules en 2019, et le renouvelab­le de 1,9 exajoule à 6,7 exajoules.

C’est en Chine qu’on enregistre les plus grands changement­s. Tandis que la consommati­on d’énergie primaire de la planète a augmenté de 99 exajoules au cours de la période 2007-2019, la consommati­on chinoise a représenté 51 %

La Chine a connu des hausses dans tous une augmentati­on de 15,3 exajoules, le pétrole avec 12,1 exajoules, le gaz naturel avec 8,5 exajoules, l’hydroélect­ricité avec 6,7 exajoules, le renouvelab­le avec 6,4 exajoules et enfin le nucléaire avec 2,5 exajoules. grand avantage d’exprimer très clairement l’extraordin­aire percée économique chinoise. Et les gigantesqu­es efforts que l’empire du Milieu doit entreprend­re pour Canadiens de s’engager plus résolument

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