L’art de la sculpture de neige
Qui dit Festival du Voyageur dit sculptures de neige. En raison des restrictions sanitaires dues à la pandémie, cette année le symposium de sculptures de neige sera pancanadien au lieu d’être international. L’occasion d’admirer les talents du pays.
Pour la coordonnatrice du Symposium de sculptures de neige, Christel Lanthier, le format hybride ne freine pas l’imagination des artistes.
« L’année dernière, le Festival était virtuel. Mais on a eu la chance d’avoir énormément de sculptures de neige partout dans Winnipeg.
« Cette année, avec un format encore différent, on a trouvé important de mettre en avant les artistes de chez nous, qu’on n’a pas eu l’occasion de recevoir les dernières années parce qu’on a reçu beaucoup d’artistes internationaux.
« Donc pour le symposium de cette année, on a mis la lumière sur des artistes canadiens. Ce sont vraiment des professionnels qui travaillent la neige. On a sept sculptures pour le symposium et on espère en avoir d’autres partout dans la ville. Il est déjà possible d’en apercevoir depuis la fin des Fêtes. »
Il faut dire que la météo a été particulièrement généreuse avec les sculpteurs de neige. « C’est une très belle année du côté de la neige. On ne s’attendait pas à autant. Ça nous permet d’avoir pas mal d’options. Il va y avoir quelques équipes qui vont venir de l’extérieur de la province pour le symposium.
« Pour le côté local, on a décidé de donner vie de nouveau au concours local dans le Parc Coronation. N’importe qui peut participer. Le concours va se dérouler la première fin de semaine. Il y aura des prix avec des juges et le public pourra aussi donner son avis. On veut vraiment encourager cet art qu’est la sculpture sur neige. »
En marge de ce Symposium, Christel Lanthier met en avant le P’tchi symposium organisé en partenariat avec le Conseil jeunesse provincial. « Les jeunes auront la chance d’être mentorés par des sculpteurs professionnels. Ils seront par équipe de deux à quatre. Il y a toute une étape de planification avant d’arriver au bloc de neige. Il faut réfléchir à son sujet, à ce qu’on veut faire dans ce bloc de neige.
« Les mentors sont là pour les appuyer, leur donner des conseils sur les outils dont ils ont besoin, sur comment ils doivent s’habiller aussi, sur les techniques. C’est vraiment un encadrement de A à Z.
« On veut voir une transmission du savoir. C’est quelque chose de tellement important. Le P’tchi symposium est réalisé avec cet objectif. On veut que les gens partagent leur savoir, et on veut aussi rendre l’art de la sculpture de neige accessible.
« On sait tous comment jouer dans la neige et faire un bonhomme de neige. On sait bâtir. Sculpter, c’est enlever la neige. Il ne faut pas avoir peur de tenter cette expérience. »