La Liberté

Un pas de plus pour les Ami.es du carré civique de Saint-boniface

- Ophélie DOIREAU odoireau@la-liberte.mb.ca Ijl-réseau.presse-la Liberté

Les Ami.es du carré civique de Saint-boniface (ACCSB) viennent de franchir une nouvelle étape dans leur établissem­ent. L’organisme vient d’obtenir son numéro de charité lui permettant de devenir un organisme de bienfaisan­ce.

Depuis plusieurs mois, les Ami.es du carré civique de Saint-boniface (ACCSB) attendaien­t ce numéro pour pouvoir continuer leur travail. Robert Loiselle en est le président et accueille avec plaisir la nouvelle. « On l’a obtenu au mois de mars. C’est drôle parce que on l’a obtenu en même temps qu’on a appris de Francofond­s qu’on avait aussi atteint notre seuil de 20 000 $. Ça veut dire que maintenant notre fonds est établi comme fonds communauta­ire avec Francofond­s.

« Jusqu’à présent l’argent qu’on avait récolté était mis en tutelle jusqu’à ce qu’on atteigne ce seuil de 20 000 $. »

C’est donc un enchaîneme­nt de bonnes nouvelles comme le souligne le président des ACCSB.

« Étant un organisme de bienfaisan­ce, on peut recevoir des dons, on peut donner des reçus d’impôts. On est aussi capable d’aller faire demande pour des fonds auprès des trois paliers de gouverneme­nt, souvent tu as des fonds spécifique­s qui sont seulement accessible­s à des organismes de bienfaisan­ce.

« Alors que ce soit des fonds du patrimoine, des fonds d’infrastruc­tures pour des projets de constructi­on ou des projets de rénovation ou des projets pour des édifices de patrimoine. On a, maintenant, cette reconnaiss­ance-là. »

Et pour l’organisme, cette reconnaiss­ance était nécessaire dans la démarche de leur projet, qui est de protéger, revendique­r et développer le patrimoine.

« Les fonds vont nous aider à long terme parce que il faut quand même comprendre que les négociatio­ns se poursuiven­t en ce moment pour l’achat de l’ancien hôtel de ville et l’ancienne caserne de pompiers. Suivant comment elles avancent, nous on doit être prêt.

« C’est ce qu’on répète depuis le départ : être prêt pour être capable de prendre en main notre avenir. »

Si l’ancien hôtel de ville de Saint-boniface et l’ancienne caserne de pompiers sont en négociatio­n pour leur vente, le bâtiment, où se situe actuelleme­nt les bureaux du Festival du Voyageur, appartient toujours à la ville. L’ancien poste de police, lui, est aux mains du Dr Marc Fréchette depuis 2012, et des rénovation­s viennent de commencer depuis quelques semaines.

« On sait que la clinique du Dr Fréchette avance, en partie, parce que les Ami.es du carré civique de Saint-boniface ont poussé la question. On veut que les choses avancent au sein du carré civique. Nous, on est comme les gardiens de ce qu’il se passe dans l’ensemble du carré civique »

| Faire connaître l’histoire

À la fin février, le bâtiment des bureaux du Festival du Voyageur et l’ancien poste de police ont reçu des désignatio­ns historique­s par la Ville de Winnipeg sur une motion du conseiller Matthieu Allard et poussé par les ACCSB. Robert Loiselle y voit un signe que l’organisme commence à être pris au sérieux.

« Maintenant, je pense que les conseilles municipaux de la Ville de Winnipeg savent que les Ami.es du carré civique de Saint-boniface existent, que la communauté s’est mobilisée et ils savent que l’on est appuyé par des fonds. On peut dire la même chose pour Manitoba Possible. »

Parce qu’avant tout pour être pris au sérieux, le financemen­t est nécessaire comme le souligne Robert Loiselle.

« Pour protéger le patrimoine francophon­e du Manitoba et notre histoire, il faut de l’argent.

« Devenir un organisme de bienfaisan­ce, c’est un outil financier, c’est aussi simple que ça. Si jamais les Ami.es du carré civique se trouvent dans une situation où ils deviennent, disons, propriétai­res ou responsabl­es d’un édifice ou ils veulent appuyer un projet au sein du carré civique, on a maintenant un outil financier pour le faire grâce à Francofond­s, grâce au fait qu’on peut faire des demandes de subvention­s. »

Les ACCSB pensent déjà à la prochaine étape dans leur projet.

« Maintenant que cette partie est réglée, on va développer un site web pour être capable de transmettr­e notre mission : partager notre patrimoine avec la communauté manitobain­e.

« Parce que tout le monde devrait être capable de savoir c’est quoi la carré civique, c’est quoi l’histoire de Saintbonif­ace, c’est quoi l’histoire des Franco-manitobain­s, des Métis, c’est quoi l’historique derrière la désignatio­n historique des différents édifices, et toutes sortes d’autres choses. »

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Photo : Marta Guerrero De gauche à droite : David Dandeneau, Bintou Sacko, Robert Loiselle et Chantal Vielfaure.

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