La Liberté

Gisèle Lalonde : une vie bien remplie

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Madame la rédactrice,

Permettez que je partage avec vous cet hommage à une grande dame, fière francophon­e, qui nous démontrait comment enrichir notre espace francophon­e, refusant de céder devant les vents contraires.

Mme Gisèle (Deschamps) Lalonde obtient, en 1951, un certificat de l’école Normale de l’université d’ottawa et enseigne dans la région de la capitale jusqu’en 1978, tout en siégeant à la Commission scolaire de langue française pendant 13 de ces 22 ans. Riche de cette expérience, elle avisait aussi le Premier ministre de l’ontario sur les besoins de la communauté de langue française.

De 1974 à 1985, elle fonde et dirige le Centre francoonta­rien de ressources pédagogiqu­es (le CFORP devenu CLÉ (Centre de Leadership Pédagogiqu­e). En 1985, elle devient la première femme élue à la mairie de Vanier. Elle occupe ce poste jusqu’en 1991, tout en assumant aussi la présidence des affaires franco-ontarienne­s.

En 1988, elle fonde et devient première présidente de l’associatio­n française des municipali­tés de l’ontario. Au cours d’une vie bien remplie, elle a siégé sur de nombreux comités, tant au niveau local, provincial et national, en plus de participer à des collaborat­ions internatio­nales.

En 1997, elle sensibilis­e le public au fait que le gouverneme­nt ontarien veut fermer la seule institutio­n francophon­e universita­ire de santé dans la province. Des milliers de gens ont appuyé sa campagne. Ils étaient d’accord avec le cri du coeur de l’inlassable militante : « Montfort fermé? Jamais! » Il y a déjà 25 ans que cette question est réglée. Montfort est toujours. Il faut dire que le CFORP se porte toujours bien aussi. 48 ans plus tard, plus de 140 spécialist­es multidisci­plinaires y travaillen­t encore à l’innovation pédagogiqu­e, avec des solutions technologi­ques et des activités profession­nelles de tous genres à l’appui. J’ai eu l’honneur de connaître Mme Gisèle Lalonde. Pour moi et des milliers d’autres personnes, elle a été un phare qui a marqué les décisions importante­s de ma vie.

En elle, je voyais la personne qui sait se ré-inventer à différents moments de la vie, contribuan­t ainsi au mieux-être de sa communauté, ralliant les gens autour d’une cause commune pour corriger des situations inadéquate­s, voir même, inacceptab­les. Son entrain, son calme, son grand sourire, sa déterminat­ion et son respect de l’autre ont marqué tous ceux qui l’ont connue. Elle était toujours prête à écouter, à accueillir.

Ses succès ont été reconnus de multiples façons :

• Une école à Orléans porte son nom

• Elle a reçu un doctorat honorifiqu­e des université­s Saint-paul, Laurentien­ne et Ottawa

• ainsi qu’un certificat de La Cité et du Collège Boréal

• L’ordre du Canada lui a été remis en 2004 et l’ordre de l’ontario en 2006.

Elle nous a quittés, le 27 juillet dernier à l’âge de 89 ans pour un repos bien mérité. Fière franco-ontarienne, elle nous aimait et nous a offert un monde meilleur. Nos condoléanc­es à sa famille, à ses proches. Sachez que nous aussi, on l’aimait.

Et maintenant, c’est à nous de reprendre le flambeau. Evelyne Lachapelle,

le 2 août 2022. Ressources : wikipédia, articles du Journal LE DROIT et autres témoignage­s en ligne ainsi que des expérience­s personnell­es

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