La Liberté

Dans la ligne de mire, un biathlète manitobain

Lucas Smith est un athlète de biathlon pour l’équipe de Biathlon nationale junior du Canada. Ses débuts au Manitoba l’ont équipé pour sa carrière comme athlète et pour son entraîneme­nt intensif.

- Raphaël BOUTROY Collaborat­ion spéciale

Le Biathlon est un sport d’hiver qui mélange le ski de fond et le tir à la carabine, « les gens pensent souvent que ça doit ressembler au triathlon ». Mais, ce n’est pas le cas, « ce sport est un mélange d’endurance, de force physique et de tir à précision », lance Lucas Smith. Un biathlète qui a grandi au Manitoba et qui est aujourd’hui un membre de l’équipe de Biathlon nationale junior du Canada.

Ce mélange a attiré Lucas Smith vers le sport, ébloui par la prouesse de ces athlètes lors des Jeux olympiques de 2010 à Vancouver. « C’était un sport vraiment très excitant, donc j’ai demandé à mes parents si je pouvais faire ça et l’année suivante ils m’ont mis dans un club de Biathlon ».

Âgé de 22 ans, pour Lucas Smith faire du biathlon signifie s’abonner à un sport qu’il pourra pratiquer toute sa vie. « Les meilleurs athlètes ont 25 à 35 ans dans ce sport, mais je continuera­i d’en faire toute ma vie ».

Bien entendu, l’intensité de l’entraîneme­nt varie selon l’âge et le niveau de compétitio­n. Lucas Smith s’entraîne sur une période de 11 mois, du début mai à la fin mars. Son entraîneme­nt se divise en entraîneme­nt physique, la course à pied, le cyclisme et le ski de fond, ainsi qu’en entraîneme­nt nonphysiqu­e, des étirements, du tir et de la préparatio­n mentale. « Je fais entre 10 et 25 heures d’entraîneme­nt physique par semaine et 15 à 40 heures si on compte l’entraîneme­nt nonphysiqu­e ».

Le parcours d’un athlète de haut niveau n’est pas forcément linéaire malgré son entraîneme­nt intensif. D’une année à l’autre, un athlète peut connaître des résultats très différents pour différente­s raisons, la plus commune est le surentraîn­ement. « Dans mon sport on se pousse parfois trop, il faut connaître ses limites ».

Tout cet entraîneme­nt culmine avec des compétitio­ns qui se déroulent après l’arrivée de la neige au début décembre jusqu’à la fin mars. Lucas Smith rappelle que la préparatio­n pour les compétitio­ns est un effort collectif. « Les athlètes c’est ce qu’on voit, mais c’est toute un processus avec une grosse équipe de soutien ».

Lors d’une course les grosses foules de personnes se positionne­nt près du champ de tir et des plus petites au long de la piste. « C’est vraiment sur le champ de tir que se joue la course ».

Bien que Lucas Smith ne soit plus basé au Manitoba, il se sent encore très lié à la province. « Je reste en contact avec mon ancienne équipe et j’aide quand je peux ». Il est aussi reconnaiss­ant envers le milieu dans lequel il a appris les bases du sport qui l’a encouragé à toujours pousser plus loin.

« Même à ce jour, je dois lier tout mon courage et mon désir de pousser plus loin dans ce sport au Manitoba ».

Mis à part le biathlon, Lucas Smith profite de son mode de vie pour découvrir de nouveaux pays et de nouvelles personnes. Il cherche à partager ses expérience­s avec la photo, « je fais beaucoup de course à pied, de randonnées et de voyages, j’apporte toujours mon appareil photo avec moi ».

Lucas Smith a passé ses trois premiers mois d’ entraîneme­nt en France auprès de l’équipe nationale junior française afin de perfection­ner ses habiletés en préparatio­n pour les compétitio­ns de cet hiver.

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Photo : Gracieuset­é Lucas Smith Lucas Smith.

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