La Liberté

LE RÔLE SOCIAL DU CENTRE ST. AMANT

- SONIA ROUSSAULT sroussault@la-liberte.mb.ca

Previne Beauchamp fait partie des familles qui reçoivent un appui du Centre St. Amant. Vincent, son fils, est diagnostiq­ué d’un trouble du spectre de l’autisme. Un appui précieux qui ne serait pas possible sans la collecte de fonds annuelle de la Fondation St. Amant, le festival Libère l’esprit.

Cette année le festival aura lieu en présentiel, le 24 septembre, Juliette Mucha, directrice générale de la Fondation, appelle à la participat­ion de tous pour atteindre l’objectif de 200 000 $.

Previne Beauchamp est mère de trois enfants, dont Vincent, qui est atteint de trouble du spectre de l’autisme. Elle bénéficie du soutien du Centre St. Amant et rappelle l’importance d’un tel organisme et de sa collecte de fonds Libère l’esprit qui aura lieu le 24 septembre.

Àl’âge de deux ans, Vincent a été diagnostiq­ué du syndrome du spectre de l’autisme. Vincent est aujourd’hui âgé de huit ans. Previne Beauchamp témoigne : « Vincent bénéficie du programme pré-scolaire qu’offre St. Amant. Ce programme signifie qu’une personne vient à la maison, se déplace à l’école pour appuyer les enseignant­s. C’est une vraie aide dans le développem­ent et l’apprentiss­age de Vincent. Des buts adaptés sont visés, que ce soit dans le social, l’interactio­n ou académique, Vincent apprend très vite. On est très reconnaiss­ant de ce que le Centre nous apporte. Aussi, à l’école, les autres élèves sont impliqués dans son apprentiss­age, ils vont lire des livres avec lui et l’aider avec ses activités. »

Vincent a des besoins spéciaux qui peuvent être coûteux à long terme. Previne Beauchamp reprend : « Vincent est non verbal. Pour communique­r, il utilise des signes ou une tablette électroniq­ue. On fait diverses thérapies qui aident Vincent dans son développem­ent personnel, dans son système d’équilibre interne, sa gestuelle et dans sa communicat­ion verbale.

« Les différente­s thérapies qu’il suit représente­nt environ un coût de 500 $ par mois. Il voit un ostéopathe pour libérer la pression, ça l’aide avec son système digestif. Mon assurance couvre un tiers des dépenses de l’année de l’ostéopathe.

« Vincent fait aussi de l’hippothéra­pie. Ceci n’est pas couvert par mon assurance. C’est une thérapie avec des chevaux, il la suit depuis cinq ans environ à fréquence d’une fois par semaine. Le cheval a une façon de calmer Vincent et le rend plus tolérant.

« Il fait aussi du trampoline. Cette activité travaille son système vestibulai­re; et de la natation. C’est calmant pour lui, au point où on a installé une piscine à la maison pour qu’il puisse en profiter au maximum.

« C’est important pour les familles de pouvoir bénéficier de l’appui d’un organisme comme le Centre St. Amant. Leur travail est remarquabl­e. Certaines familles sont sur les listes d’attente, car la demande est importante. »

| Festival et collecte de fonds

Previne Beauchamp va au Festival chaque année depuis qu’elle bénéficie des services du Centre : « Les années passées, j’ai aidé à vendre des billets pour la loterie. Deux années consécutiv­es, j’ai réussi à vendre le plus de billets! Les années passées, la communauté a vraiment soutenu cette causelà. C’est touchant de voir autant de monde s’impliquer pour l’organisme.

« Le festival est un moment inclusif, tout le monde a le sourire, c’est un Festival pour tous. Les gens qui travaillen­t à St. Amant te font sentir intégré dans leur famille. Il y a sentiment d’appartenan­ce », souligne Previne Beauchamp.

Pour cause de pandémie, le Festival a dû être tenu en virtuel pendant les deux dernières années. Consciente de cette réalité, Juliette Mucha souhaite souligner le thème de la reconnexio­n pour cette 26e édition qui aura lieu le 24 septembre : « Pour ce Festival, les gens vont se retrouver et s’amuser ensemble. Il va y avoir une vraie reconnexio­n après ces deux dernières années », explique Juliette Mucha.

Le Festival Libère l’esprit a pour objectif principal de collecter des fonds pour améliorer la qualité de vie de ceux et celles qui bénéficien­t de l’appui du Centre St. Amant. Juliette Mucha précise : « L’année passée, nous avons réussi à récolter plus de 150 000 $ avec ce Festival. C’est une des collectes de fonds les plus importante­s que l’on fait à la Fondation St. Amant. Comme cette année le Festival revient en présentiel, on espère récolter près de 200 000 $.

« Les fonds que nous allons récolter lors de ce Festival vont servir à appuyer une plus grande campagne de fonds qui va chercher à récolter 4,3 millions $ dans le cadre d’une constructi­on d’un service de stabilisat­ion. Ce service va desservir les familles qui sont en crise et qui appuient leurs enfants ayant des troubles de développem­ent. On va ouvrir des chambres pour donner un soutien immédiat et temporaire pour stabiliser ces personnes. »

Sur place lors du festival, diverses activités gratuites seront offertes : de la musique, une mini ferme, des stands de nourriture, un marché artisanal, des prestation­s acrobatiqu­es, une loterie et plein d’ autres choses. Juliette Mucha poursuit : « On invite la communauté à venir participer gratuiteme­nt à toutes ces animations et à se joindre à des activités physiques dont une marche de deux kilomètres et une course de cinq kilomètres, qui débuteront de la Fondation St. Amant. Les participan­ts de la course recevront des médailles. Après ces activités physiques, le public est invité à célébrer au coeur du Festival.

« La marche a toujours eu lieu avec le Festival. Les années précédente­s, la communauté a mentionné son souhait d’avoir une course. Ça fait trois ans que c’est en place. Il y a eu beaucoup de succès, lors de la dernière, il y a eu plus de 110 participan­ts. »

Tout un lot d’activités s’offre alors aux personnes qui veulent participer au Festival. Juliette Mucha détaille en particulie­r la loterie.

| Des prix à gagner

« Pour la loterie, il y aura trois prix à gagner, un de 1 000 $, un de 500 $, un troisième de 50/50 selon le nombre de billets qui aura été vendu. 50 % des gains seront reversés au gagnant et les autres 50 % iront à la Fondation.

« L’année précédente, le gagnant du 50/50 a reçu un chèque de plus de 10 000 $. Les billets sont au prix de 10 $ chacun et peuvent être achetés sur notre site web (1). Le tirage aura lieu au Festival. »

Le Festival ne pourrait pas avoir lieu sans la générosité des bénévoles. Cette année, la Fondation a reçu plus de 100 candidatur­es de bénévoles. « Ces bénévoles feront des tâches variées pour aider au succès du Festival », mentionne la directrice générale de la Fondation St. Amant. « On demande une participat­ion courte d’une heure à chacun de nos bénévoles, nous souhaitons qu’eux aussi puissent profiter des festivités. »

Juliette Mucha souligne « qu’aujourd’hui, il est important de donner. On remarque que de plus en plus de familles nous solliciten­t pour nos services d’appui. Il est nécessaire que nous ayons des fonds pour financer de l’équipement mobilier, des activités de loisirs, financer des transports accessible­s et autres. On a beaucoup de demandes qui arrivent. La communauté peut faire une différence en donnant. »

Pour donner à la Fondation St. Amant, le public peut envoyer un texte en écrivant Stamant au 45678. Un don automatiqu­e de 5 $ sera complété. D’autres moyens de donner sont disponible­s sur le site web de la Fondation ou sur place au Festival.

(1) https://freethespi­ritfestiva­l.ca

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photo : Marta Guerrero
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Photo : Marta Guerrero Previne Beauchamp, mère de Vincent, diagnostiq­ué de trouble du spectre de l’autisme, bénéficie des services du Centre St. Amant.
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Photo : Marta Guerrero Juliette Mucha, directrice générale de la Fondation St.amant.
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