La Liberté

Une première en politique

C’est une première pour Idris Adelakun. Contrairem­ent à plusieurs de ses opposants, le candidat se lance pour la première fois en politique. Sensible au développem­ent de la Ville de Winnipeg, ce dernier se veut une voix pour tous les Winnipégoi­s.

- Ophélie DOIREAU odoireau@la-liberte.mb.ca Initiative de journalism­e local Réseau.presse-la Liberté

Idris Adelakun est un candidat qui tente sa chance pour la toute première fois à la mairie de Winnipeg et en politique municipale. Il est un citoyen engagé pour sa ville. « Winnipeg a besoin d’une voix qui parle pour tout le monde. C’est cette idée que je défends. Il y a vraiment un besoin de se réveiller sur des enjeux d’itinérance, de santé mentale et d’addictions, on doit agir maintenant. Qu’est-ce qui va encore arriver avec l’hiver qui s’en vient?

« On doit créer des occasions pour tous les Winnipégoi­s de s’épanouir dans leur ville.

« Ce sont les enjeux qui aujourd’hui prennent le plus de place dans l’espace public. Si on ne règle pas les problèmes soulignés avec un plan d’action, on continue simplement de dépenser de l’argent.

« Il faut commencer à réfléchir à ce qui se fait et ce qui fonctionne. Comment peut-on aider les personnes? Je veux me concentrer sur des résultats. Pas seulement sur des paroles qui ne vont nulle part.

« Aucun système n’est parfait, nous devons améliorer les choses à partir d’où nous sommes. Aujourd’hui, il y a des zones sur lesquelles on doit se concentrer davantage. Il y a du travail qui a été accompli, je le reconnais. Mais il faut continuer d’écouter les personnes et ce dont elles ont besoin. »

Le candidat a d’ailleurs pris le temps de développer les points qui lui semblent clés pour faire de Winnipeg, une ville pour tous. « Sur ma plateforme, j’ai voulu montrer aux Winnipégoi­s ce que j’allais faire à court terme et à moyen/long terme. Sur la question de l’itinérance, si je suis élu, j’aimerais voir 800 logements polyvalent­s construits dans les quatre prochaines années.

« Je souhaite aussi des transports en commun qui sont sécuritair­es pour tous. À court terme, il faut mettre un système en place pour que les chauffeurs de bus puissent alerter en cas de violence ou d’agression.

« Il faut aussi être capable d’attirer des investisse­urs dans Winnipeg pour que la ville puisse se développer. Mon plan sur quatre ans se concentre bien plus sur les enjeux d’itinérance, des addictions et de la santé mentale que sur d’autres enjeux. Par conséquent, sur ma plateforme on voit davantage de détails surtout au sujet des budgets sur ces enjeux-ci. »

| Un parcours internatio­nal

Idris Adelakun a étudié au Nigeria, au Manitoba et aux États-unis. Il est d’ailleurs convaincu que ses expérience­s et ses diplômes seront un grand atout pour la Ville. « J’ai obtenu une maîtrise en génie des biosystème­s à l’université du Manitoba pour compléter mon diplôme de l’école polytechni­que d’ibadan, au Nigeria. En plus de ça, j’ai un doctorat en leadership et en gestion organisati­onnelle de l’université de la Caroline, aux États-unis. Aujourd’hui je suis un ingénieur du Manitoba.

« Toutes mes expérience­s seront une grande force pour la Ville de Winnipeg. J’ai des compétence­s en gestion de projet et en gestion d’équipe. »

De par son parcours internatio­nal et ses origines congolaise­s, Idris Adelakun a ressenti le besoin d’exprimer son intérêt pour l’enjeu de l’immigratio­n dans sa plateforme. Un point qu’il motive : « Je suis arrivé à Winnipeg comme étudiant internatio­nal. Je sais à quel point naviguer dans le système est complexe. La Ville de Winnipeg a des programmes et des politiques pour les étudiants internatio­naux. Mais là encore, ce sont des choses qui doivent être améliorées. Ce sont des beaux programmes qui méritent d’être mis davantage en valeur. Par exemple, les étudiants internatio­naux sont éligibles au programme de partage de maison avec des aînés. En aidant des seniors avec des tâches ménagères, il est possible de payer des loyers entre 200 $ et 400 $.

« Il y a des bases. Mais les immigrants ne sont pas au courant de tout ce qui existe ou alors on doit améliorer les programmes pour en faire profiter au maximum. On doit faire plus pour nos immigrants.

« Je sais que nous avons les ressources pour que la Ville soit au maximum de son potentiel. Il faut y aller. C’est ce que je veux pour Winnipeg. Une ville qui exploite le maximum de ses capacités. »

Idris Adelakun se veut un leader rassembleu­r qui puisse compter sur l’appui de leaders d’organismes pour faire avancer la Ville de Winnipeg. « En bout de ligne, il va falloir collaborer avec tous les acteurs de la société pour tenter de régler toutes les préoccupat­ions des Winnipégoi­s.

« Si je deviens maire, je voudrais convoquer tous les leaders de notre société pour savoir comment nous allons faire avancer cette ville, quels sont leurs enjeux, quelles sont leurs préoccupat­ions et voir comment nous allons pouvoir travailler ensemble pour que chacun bénéficie des uns et des autres. »

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Photo : Marta Guerrero Idris Adelakun est candidat à la mairie. Il est le seul candidat à avoir inclus l’immigratio­n dans son programme de campagne.

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