AUX CANDIDATS À LA MAIRIE
Chers candidats
La disponibilité de logement abordable est un problème indéniable qui nécessite des actions immédiates à long terme. La majorité des solutions pour le long terme laisse à désirer.
Il y a plusieurs options pour traiter la question du logement – mais l’option la moins comprise est probablement le développement de coopératives d’habitation. Une coopérative d’habitation réunit les trois niveaux de gouvernement et des citoyens organisés en forme coopérative. Une coopérative d’habitation, comme le Village Canadian, continue de fournir et de développer de nouveaux des logements à prix abordables après 45 ans, comparé a d’autre projets d’investissement bien intentionnés qui ont souvent besoin de contributions additionnelles de capital au fil des années. Les propriétaires, souvent, trouvent plus facile de vendre. Tel fut le cas avec 185 rue Smith - 300 appartements développés par Logement Manitoba. Après 45 ans, ils furent vendus à des intérêts privés et convertis en appartements de luxe. Cette semaine nous avons appris qu’après avoir servi pendant 35 ans comme logements abordables, les 285 appartements du Lions Place, pourraient être vendus à une entreprise à but lucratif. Cela représente la perte de 585 appartements destinés aux moins nantis. Le logement coopératif est une option à long terme qui est une formule accessible, abordable et financièrement viable. Nous demandons aux candidats de considérer et d’explorer cette option et de s’engager à soutenir l’expansion des projets de coopératives d’habitation dans le cadre de leur plateforme visant à élargir l’accès à des logements abordables, accessibles et financièrement viables. Le gouvernement fédéral a récemment souligné le développement des coopératives d’habitation et a augmenté des allocations financières pour coop comme une partie importante de la solution à la pénurie de logements. Mais nous avons besoin de l’engagement des trois niveaux de gouvernement pour aller de l’avant. La province est susceptible d’adhérer au programme si elle est soutenue par l’engagement du gouvernement fédéral et des villes. Les villes ont du mal à donner le coup d’envoi.
À vous le défi. Un.e maire est bien placée pour lancer un tel projet. Le fait que des groupes civiques sont prêts est plus important que le fameux critère de “shovel-ready”. La question qui se pose est la suivante: comment la ville peut-elle se le permettre ? Voici comment.
La ville a un inventaire de terrains et de logements non exploités qui sont appropriés pour des développements résidentiels. Ces propriétés sont aujourd’hui des actifs inproductifs. Ils sont une occasion perdue de densification souhaitable et de croissance des recettes fiscales immobilières.
La ville peut soutenir une coopérative par le biais d’un bail foncier renouvelable à long terme (50 ans). Cela éliminera un passif de la ville, et sera considéré comme un niveau significatif de soutien par les autres niveaux de gouvernement envers une solution de logement.
Et au cas où vous demanderiez : “En quoi une coopérative est-elle préférable à un promoteur privé ?” Tout d’abord, n’oubliez pas que la forme coopérative est une entreprise du secteur privé appartenant à des citoyens. Elle travaillera avec d’autres établissements du secteur privé, pour être construite et entretenue. La différence qui assure la viabilité financière à long terme est que la majorité de la croissance du capital du projet coopératif appartient à la société coopérative, c’est-à-dire à ses membres (plutôt qu’à des actionnaires). Ainsi, au fur et à mesure que les dettes sont réduites, des fonds de réserve sont générés pour assurer la capacité de maintenir et améliorer les logements tout en maintenant le niveau des coûts d’occupation à un niveau abordable. Comme l’a dit un représentant lors d’une interview à la CBC, l’association canadienne des constructeurs d’habitations (ACCH) « …a pour but de faire des profits. Les coopératives d’habitation ne le sont pas. » Leur but est d’assurer la pérennité du projet.
En conclusion, nous demandons aux candidats à la mairie de :
1. Se familiariser avec l’option d’habitation coopérative.
2. S’engager à allouer d’une façon équitable (loterie par exemple) un minimum de 30% de la capacité d’habitation disponible à des coopératives de logement pendant la durée de votre mandat. De cette façon, nous pouvons planifier une allocation équitable, aléatoire, et sans préjugés des actifs disponibles de la ville - des actifs qui nous appartiennent.
Nous, voulons décider de la meilleure utilisation de ces propriétés en élisant un .e maire qui s’engage à mettre en place un plan significatif pour atténuer les problèmes de logement dans notre ville. Chers candidats, nous vous demandons de déclarer que :
1. Les options de logement coopératif constituent une option importante de développement résidentiel à Winnipeg, et
2. La ville soutiendra activement toutes les opportunités pour que Winnipeg reçoive sa juste part du financement national destiné au développement des coopératives de logement au Manitoba.
Respectueusement soumis
Jonathan F. G. Boisvert, Président Coopérative La Crémerie.