JEAN-YVES BERNIER ET LES INTRÉPIDES
Madame la rédactrice,
En cherchant quelque chose dans mes archives, l’autre jour, je suis tombé sur un document manuscrit signé Jean-yves Bernier. Il s’agit d’un hommage à la Chorale des Intrépides. J’ai pensé vous le soumettre aux fins de publication dans La Liberté pour le plaisir de vos lecteurs et pour celui des anciens membres de la Chorale.
Jean-yves a chanté sous ma direction pendant une dizaine d’années jusqu’à sa mort inopinée. Il possédait une belle voix de basse particulièrement riche dans le grave. Mais on se souviendra de lui surtout comme « le poète de la Chorale ». Il s’exerçait déjà à cet art bien avant de quitter Sudbury où il avait fait carrière comme enseignant. Nous avons vite mis ses talents à profit lorsqu’il est venu s’établir à Saint-boniface. Je lui ai proposé de créer les textes de plusieurs de mes transcriptions comme la sonate Pathétique et le Water Music parmi d’autres. Voici l’hommage qu’il nous a laissé pour remercier la Chorale :
Ode envers la Chorale des Intrépides
Dressant un socle de noblesse
Les gens découvrent la beauté
Des doux émois, longtemps voilés, Reflets intimes de sagesse,
Formés avec délicatesse,
Levant la voix, tous à la fois,
Puisant des cieux, des airs de liesse. Le choeur exprime la tendresse
Du fond subtil de l’être humain, Inspiré par les tons divers
Des divins chants de la nature Transposés tôt en des musiques Ayant des sons d’un goût céleste Surgis partout de vues sublimes.
Au sein des arts, les choeurs s’enflamment, Forme visible de beauté,
En des symboles convertis
Pour évoquer cette aventure, Appréhendée par l’âme humaine
De faire entendre des voix si belles, Miroirs des âmes immortelles.
Marcien Ferland au nom des anciens membres de la Chorale Le 21 octobre 2022