La Liberté

MERCI Me CHRISTIAN MONNIN

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Madame la rédactrice,

La Société de la francophon­ie manitobain­e a tenu son assemblée générale annuelle le 13 octobre dernier. Ce fut une assemblée bien gérée et efficace, sans controvers­es, malgré le format hybride, qui peut poser des problèmes, comme on l’a constaté l’an dernier. Ces problèmes semblent avoir été résolus cette année.

Par contre, à mon avis il y eut malheureus­ement un oubli important. Vu qu’il s’agissait de la première AGA en présentiel depuis la fin du mandat de l’ancien président Christian Monnin, cela aurait été l’occasion toute désignée pour reconnaîtr­e formelleme­nt le travail extraordin­aire effectué par Me Monnin durant ses quatre années à la présidence de l’organisme. Me Monnin avait une tâche exceptionn­ellement difficile et lourde : en effet, L’AGA de 2017 avait adopté à peu près intégralem­ent les 16 recommanda­tions présentées par le Comité de refonte, dont l’ensemble constituai­t ni plus ni moins qu’une transforma­tion radicale des structures de l’organisme et par extension de la communauté francophon­e. Le mandat que fut transmis à Me Monnin a été d’assurer la mise en oeuvre de ces recommanda­tions.

Il s’est acquitté de cette tâche sans éclat mais avec une ténacité inlassable. D’abord, il fallait faire fonctionne­r un nouveau conseil d’administra­tion beaucoup plus nombreux mais représenta­tif de tous les secteurs de la société francophon­e du Manitoba. Des changement­s importants furent apportés aux règlements administra­tifs de la SFM, incluant la création d’un comité de gouvernanc­e et un comité de finances. Année après année, cette nouvelle structure s’est rodée et s’est avérée fonctionne­lle. Une évaluation formelle de cette structure a été mise sur pieds dont les éléments importants ont été présentés à L’AGA.

Mais surtout, sous le leadership de Me Monnin, trois dossiers majeurs ont été réglés de façon définitive. La question de l’indépendan­ce de notre hebdomadai­re La

Liberté, problémati­que depuis 1970, a été résolue par des négociatio­ns conjointes et respectueu­ses entre la SFM et Presse-ouest Ltée (POL), la société éditrice de La Liberté. Plus jamais maintenant pourra-t-on soupçonner une tentative d’ingérence de la SFM dans la politique éditoriale du journal, puisque le contrôle juridique de la SFM sur le CA de POL a été rompu. Aussi l’accueil francophon­e, qui a absorbé énormément de temps et d’énergie de la part des cadres de la SFM, a été résolue, selon les désirs de L’AGA de 2017, par son incorporat­ion comme organisme indépendan­t. La nouvelle structure est en voie d’être mise sur pieds. Enfin, la gestion d’infojustic­e Manitoba, un service d’informatio­n juridique, initiative de la SFM à l’origine, a été transféré à l’associatio­n des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM). Toutes les autres recommanda­tions du Comité de refonte, adoptées presque sans modificati­ons par L’AGA de 2017, ont été mises en place par le CA de la SFM entre 2017 et 2021, sous la présidence de Me Monnin.

Ainsi, Me Monnin s’est fait un agent de transforma­tion des institutio­ns francophon­es manitobain­es digne du panthéon des Maurice Gauthier, Étienne Gaboury et Léo Robert. Il mérite à tout le moins un Prix Riel, et il me fera plaisir de soumettre son nom comme candidat à cet honneur pour 2023. Ma recommanda­tion sera appuyée par Me Marc Marion, président de Presseoues­t Ltée.

Raymond-m. Hébert, membre du Comité de refonte Saint-boniface, MB Le 21 octobre 2022

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