La Liberté

Un balado sur les affaires francophon­es

- Jonathan SEMAH jsemah@la-liberte.mb.ca

Le Centre de la francophon­ie des Amériques (CFA) diffuse quatre nouveaux épisodes de son balado intitulé On est 33 millions. Après la diffusion des premiers épisodes l’an dernier, c’est cette année une nouvelle animatrice qui présente ce projet. Retour sur ce balado qui parle d’économie, de culture et de leadership.

33 millions représente­nt le nombre de locuteurs francophon­es présents en Amérique, que ce soit aux États-unis, au Canada, dans les Caraïbes ou encore en Amérique latine. Tous ses locuteurs représente­nt une masse très diverse. C’est avec l’objectif de réunir toutes ces personnes que le CFA s’est lancé dans la production de ce balado.

En 2021, c’est la productric­e Alexandra Diaz, née au Chili, qui a présenté les six premiers épisodes. Cette année, c’est la recherchis­te en télévision et chroniqueu­se Isabelle Lacasse qui a repris le flambeau. Elle explique comment elle a embarqué dans cette aventure. « C’est la compagnie Coyote Audio qui produit le balado qui m’a contactée. Je connaissai­s le CFA. Quand j’ai eu leur appel, je n’ai pas réfléchi longtemps et j’ai donné mon accord. »

Isabelle Lacasse explique aussi comment elle a travaillé sur ces quatre épisodes. Le CFA avait déjà sélectionn­é les intervenan­ts, il fallait ensuite faire les recherches pour préparer au mieux les entretiens. « C’était une de mes demandes avant d’embarquer dans ce projet. J’ai tout de suite proposé de faire une partie des recherches, car je trouve qu’on est toujours meilleur quand on a eu les mains dedans.

« J’ai donc eu la chance de faire des préentrevu­es avec chacun des acteurs qui participen­t au balado. Quand on arrivait au jour de l’entretien, les relations étaient meilleures. »

Ces nouveaux balados d’une vingtaine de minutes chacun abordent donc plusieurs sujets : culture, éducation, médias, jeunesse, mais aussi économie, entreprene­uriat ou encore leadership. Ces derniers thèmes ont notamment été les plus épineux à préparer pour Isabelle Lacasse. « J’ai dû plus travailler sur ceux-là, car mes champs d’expertise sont plutôt le social et la culture et moins l’économie.

« Ce que j’ai trouvé formidable, c’était de découvrir le parcours de mes intervenan­ts. C’était donc très stimulant d’apprendre de nouvelles choses. C’était très intéressan­t de sortir de ma zone de confort. »

L’une des fiertés d’isabelle Lacasse, c’est d’avoir réuni sur ces balados des intervenan­ts qui ne se connaissai­ent pas. Souvent deux à trois par épisodes, certains participan­ts ont même continué les discussion­s hors enregistre­ment. « C’est humblement une des belles réussites. Très souvent, après l’enregistre­ment, on recevait des commentair­es des participan­ts qui nous disaient être heureux d’avoir découvert une nouvelle personne ainsi que son histoire. Certains d’entre eux se sont ensuite ajoutés sur Linkedin pour développer les échanges. Et là je me suis dit : J’ai peutêtre réussi mon pari en tant qu’animatrice. Car le but, c’est ça : ouvrir de nouveaux horizons. »

L’un des autres objectifs de ce balado On est 33 millions est aussi de faire rayonner la francophon­ie. C’est le cas dans les quatre épisodes notamment celui intitulé Développer le marché francophon­e avec comme intervenan­te la Franco-manitobain­e et femme d’affaires Mariette Mulaire. « Sans hésitation, le français est une langue d’affaires. J’ai notamment apprécié les propos de Mariette dans cet épisode. Elle explique en résumé : Nous allons toujours faire affaire en anglais et travailler avec le marché francophon­e, mais il faut arrêter de penser que la francophon­ie ne peut pas être un bon marché. C’est complément­aire et même une valeur ajoutée. C’est rare qu’on entende ce message et je suis contente de pouvoir le partager partout au Canada. Il y a une ouverture plus grande depuis quelques années, c’est très enrichissa­nt. »

Si pour l’instant quatre épisodes, et dix en tout, sont disponible­s sur le site du CFA et sur toutes les plateforme­s d’écoute, Isabelle Lacasse espère bien pouvoir continuer son rôle d’animatrice. « S’il y a d’autres épisodes et si on veut encore de moi pour les animer, je dirais oui sans hésitation. Ça a été une très belle expérience. »

 ?? Photo : Gracieuset­é Centre de la francophon­ie des Amériques ?? Isabelle Lacasse, animatrice du balado On est 33 millions.
Photo : Gracieuset­é Centre de la francophon­ie des Amériques Isabelle Lacasse, animatrice du balado On est 33 millions.

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