L’étiquetage du pays d’origine à l’agenda
En cette reprise des travaux à Ottawa, la question du commerce international devrait occuper les parlementaires.
Le conflit commercial qui oppose le Canada aux États-Unis dans le dossier de l’étiquetage du pays d’origine (Country of Origin Labeling ou COOL) risque d’accaparer les agendas des ministres de l’Agriculture et des Affaires étrangères. Cette réglementation américaine perturbe considérablement les exportations canadiennes de bétail et impose des coûts additionnels aux éleveurs des deux côtés de la frontière. Ses dommages dépassent le milliard de dollars par année, estime l’industrie de l’élevage.
À trois reprises, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a donné gain de cause au Canada. Les ÉtatsUnis contestent actuellement le dernier verdict, qui permet à Ottawa d’imposer des mesures de rétorsion contre des produits américains. Les exportations des États-Unis vers le Canada, évaluées à plus de 2 G$/année, pourraient être compromises si Ottawa devait prendre des mesures de rétorsion. Tout se jouera au cours des prochains mois.
Sur le bureau du ministre canadien de l’Agriculture, Gerry Ritz, le dossier du COOL trône probablement au-dessus de la pile. Au début de février, M. Ritz s’est déplacé à Washington afin de rencontrer des membres influents de la Chambre des représentants et du Sénat pour réclamer une solution législative au problème de discrimination causé par le COOL. Le ministre et des représentants de la Canadian Cattlemen’s Association, du Conseil canadien du porc et du Conseil des viandes du Canada ont participé à des tables rondes avec deux coalitions américaines opposées au COOL.
Commerce
Toute la question des accords de libre-échange alimentera les travaux sur la colline parlementaire. Les négociations du Partenariat transpacifique devraient s’intensifier au cours des prochains mois. Ce projet vise à établir une zone de libre-échange entre 12 pays, qui présentent près de 40 % de l’économie mondiale. Les barrières tarifaires du Canada à l’égard des denrées agricoles étrangères, et son système de gestion de l’offre, continuent d’être la cible des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande. Finalement, le spectre électoral devrait continuer de planer sur Ottawa alors que le prochain scrutin est prévu pour octobre.