Curiosités
Connaissez-vous Le Navet? Journal satirique mais poli, Le Navet est tout à la fois un site gratuit de fausses nouvelles et un livre qui paraît une fois l’an. Si vous n’êtes plus capable d’écouter les nouvelles sans chialer, la lecture hebdomadaire comme annuelle du Navet pourrait vous faire le plus grand bien. C’est que j’ai plus d’une fois éclaté de rire en lisant leurs rigolotes inepties! Agrémentées de fausses statistiques et de témoignages bidon, les nouvelles fictives du Navet s’inspirent de l’actualité. Un exemple parmi d’autres : « Le père Noël mettra fin à la distribution de cadeaux à domicile d’ici cinq ans. » Mieux vaut en rire… c’est ce que vous offre Le Navet, en version Web ( www. lenavet.ca) ou sous forme de livre chez Cardinal. Comme le disent leurs auteurs, Théophile Paul-Henri de Bourguignon et Trevor Wochestershire de Kingsbury, « le journal satirique Le Navet est là pour mettre un peu de piquant dans cette vie terne et sans espoir qui est la nôtre ».
Après m’être fait récemment traiter de « bougonneuse aigrie » par mon légitime, j’ai décidé de prendre les grands moyens. J’ai couru à la librairie m’acheter 21 jours sans se plaindre (Éditions de l’Homme). Le livre vient avec un bracelet. Le mien est violet. Le défi consiste à passer 21 jours sans se plaindre, c’est-à-dire sans changer le bracelet de poignet, ce que vous devez faire à la moindre récrimination. L’auteur, Will Bowen, se montre très sévère làdessus. Rien de négatif ne soit sortir de votre bouche. Que du positif! On y arrive en réagissant de façon constructive à tout ce qui nous fait réagir négativement.
Si plusieurs livres de psychologie populaire nous encouragent à libérer notre colère, ce bouquin très apprécié (2 millions d’exemplaires vendus à ce jour) fait tout le contraire. Comme la violence, la colère à l’origine de toute plainte, selon l’auteur, engendrerait plus de colère. Ce qui n’est pas fou, ni faux. Mais n’existe-t-il pas de saines colères? Quoi qu’il en soit, si ce livre a un mérite, c’est de nous faire réaliser à quel point nous passons beaucoup plus de temps à nous plaindre qu’à apprécier les beaux côtés de la vie.
Quand on se regarde, on se désole, quand on se compare on se console, dit le dicton. La lecture de Lumières d’Afrique (Cardinal) m’a fait le même effet que le précédent livre. Les auteurs, la reporter Sophie Langlois et son conjoint photographe Normand Blouin, aiment l’Afrique de tout leur coeur. Cela se sent, se voit, se lit. J’ai beaucoup apprécié les résumés géopolitiques de chacun des pays dont il est question (Sénégal, Mali, Kenya, Égypte, Côte d’Ivoire, Rwanda… il y en a 13). Les histoires racontées par Sophie Blouin sont le fruit de vraies rencontres avec des hommes et des femmes de tout âge et de toutes conditions. Chemin faisant, l’auteure nous fait part de ses sentiments et réflexions, ce qu’elle ne peut toujours se permettre en tant que journaliste. Bref, ce livre, c’est un peu l’Afrique comme si vous y étiez. Lumières d’Afrique est publié aux Éditions Cardinal.