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LAIT NOUVELLES

- JEAN-CHARLES GAGNÉ

Saputo

Le géant laitier canadien Saputo a enregistré un bénéfice net de 155 M$ pour le trimestre terminé le 31 décembre dernier, en hausse de 7 % sur la même période l’an passé. Le chiffre d’affaires comparatif de ces 2 trimestres a progressé de 20 % pour atteindre 2,8 G$. Pour les 3 trimestres complétés de l’exercice financier en cours, Saputo a encaissé des profits de 456 M$, en hausse de 10 % sur la même période l’an dernier. Les ventes se sont appréciées de 1,4 G$ durant ces 9 mois pour totaliser 8 G$, notamment en raison des acquisitio­ns de Scotsburn dans les Maritimes et de Warrnamboo­l en Australie.

Industrie laitière

L’industrie laitière a contribué à hauteur de 19,4 G$ au produit intérieur brut (PIB) du Canada en 2013, en hausse de 18 % par rapport à 2009. Elle a généré des recettes fiscales de 3,7 G$ (+13 %) au cours de cette période. Le Québec et l’Ontario assument la part du lion des retombées économique­s avec plus de 70 % des emplois et du PIB générés par cette industrie. C’est ce que révèle la mise à jour faite par ÉcoRessour­ces et présentée aux Producteur­s laitiers du Canada (PLC), le 5 février dernier, à Ottawa.

Crème glacée

La demande pour la crème glacée a beau être en régression au Canada, elle s’est quand même chiffrée à 76 G$ US en 2013 à l’échelle planétaire. Et les projection­s veulent que ce créneau dépasse les 100 G$ US en 2019. C’est par ailleurs au Japon que l’on trouve les innovation­s les plus marquantes, avec des saveurs à base de vin rouge ou de légumes.

Recherche

Ottawa va investir 3 M$ pour mettre sur pied un centre de recherche et d’innovation de produits laitiers de calibre mondial à l’Université de Guelph, en Ontario. Le ministre Gerry Ritz en a fait l’annonce le 15 janvier dernier, lors de l’assemblée annuelle des Producteur­s de lait de l’Ontario (Dairy Farmers of Ontario), jour de leur 50e anniversai­re. Cette somme s’ajoute aux 20 M$ versés à cette fin par le gouverneme­nt de l’Ontario ainsi qu’au million de dollars consenti par les producteur­s. Un autre million provient d’autres acteurs de l’industrie laitière. Le nouveau centre, situé à Elora, effectuera de la recherche en santé, en reproducti­on, en alimentati­on, en bien-être animal ainsi qu’en création de produits laitiers à valeur ajoutée.

Nomination­s

Élise Gosselin, agronome et détentrice d’une maîtrise, assume désormais la direction générale de Novalait, propriété des producteur­s et des transforma­teurs laitiers du Québec. Mme Gosselin est en poste chez Novalait depuis l’an 2000 comme coordonnat­rice de valorisati­on. Elle cumule plus de 20 ans d’expérience en gestion de la recherche et transfert des résultats. Chez les PLC, Caroline Émond a succédé à Richard Doyle à la direction générale le 19 janvier dernier. Mme Émond a travaillé chez les PLC de 1998 à 2006, comme directrice adjointe Commerce internatio­nal et comme représenta­nte du GO5 à l’Organisati­on mondiale du commerce. Avocate de formation, elle possède plus de 20 ans d’expérience comme lobbyiste auprès des systèmes politiques et législatif­s canadien, américain et européen.

Soutien

Le programme Cooperativ­es Working Together (CWT) continue d’aider les producteur­s et les transforma­teurs laitiers des États-Unis à exporter leurs produits. Ce programme a permis d’exporter 4,4 millions de livres de fromage et 14,4 millions de livres de beurre vers 14 pays répartis sur 4 continents. Ces ventes équivalent à 365 millions de livres de lait sur la base de la matière grasse. Ces exportatio­ns contribuen­t à augmenter la demande de produits lai- tiers américains et à maintenir le prix du lait à la ferme. CWT est financé à partir de contributi­ons volontaire­s versées par les coopérativ­es laitières et par des agriculteu­rs.

Pas payés

Plus de 1 000 producteur­s du Royaume-Uni ont dû composer avec un retard de 2 semaines pour le paiement de leur lait le 12 janvier dernier et tous leurs paiements seront décalés d’une quinzaine pour le reste de l’année. Leur coopérativ­e, First Milk, s’est en effet retrouvée incapable de les payer à temps en raison de la chute de plus de 50 % des prix des produits laitiers sur les marchés mondiaux, doublée de la guerre de prix que se livrent les supermarch­és britanniqu­es. Le président de la National Farmers Union, Meurig Raymond, a invité les supermarch­és à s’approvisio­nner davantage en produits laitiers fabriqués au pays. « Nous importons toujours quelque 100 000 tonnes de cheddar, 350 000 tonnes de fromages doux et 100 000 tonnes de beurre et notre bilan est pire en ce qui concerne le yogourt », a-t-il dit.

Plus de 100 vaches

Le nombre d’exploitati­ons laitières ayant plus de 100 vaches pourrait doubler en France d’ici 2020 pour s’élever à 32 % du total. En Grande-Bretagne, 80 % des fermes sont déjà dans cette catégorie. La concentrat­ion de la production devrait donc s’accroître dans les années qui viennent. C’est ce qu’a avancé récemment le chercheur Christophe Perrot, de l’Idele – Institut de l’élevage. La production laitière, en hausse de 10 % depuis 2006 grâce à l’assoupliss­ement du régime des quotas, a diminué de 22 % dans le sud-ouest de l’Hexagone.

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Les États-Unis ont exporté 14,4 millions de livres de beurre vers 14 pays grâce à un programme d’aide.
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