L’entrepôt de sirop nettoyé
Le plancher de l’entrepôt de sirop d’érable à Laurierville brille de nouveau comme un sou neuf.
La porte-parole de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Caroline Cyr, assure que toute trace de sirop ayant souillé le plancher a maintenant disparu. Rappelons que la Fédération s’était offerte pour entreposer les 900 000 livres de sirop récupérées à la suite du vol historique de 6 millions de livres en 2012. Par l’entremise d’un communiqué de presse, la Fédération rappelle qu’elle n’avait pas l’autorisation de déplacer fréquemment ou de traiter ces sirops considérés comme des pièces à conviction. En juin 2014, un juge de la Cour du Québec ordonnait la destruction du sirop classé impropre à la consommation et la pasteurisation du sirop conforme.
Une entreprise du NouveauBrunswick d’où provenait une partie importante du sirop saisi a cependant contesté ce jugement. Résultat et faute de pasteurisation, le sirop a fermenté et s’est détérioré au point de faire exploser certains barils. Le 14 janvier dernier, la firme néobrunswickoise a retiré sa requête, de sorte que le sirop a finalement été détruit ou pasteurisé.
« Le sirop a fermenté dans les barils et comme on ne pouvait pas y toucher, explique Mme Cyr, ça coulait tout le temps sur le plancher. Tout est maintenant nettoyé. »
À la demande de la Fédération, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a constaté la situation en septembre dernier et a même émis un avis de non-conformité.
Saisie
Par ailleurs, la Cour d’appel vient de donner raison à la Fédération dans son bras de fer avec trois producteurs acéricoles de l’Estrie et de la Beauce. De guerre lasse, la Fédération avait fait saisir au printemps 2013 la récolte de sirop d’érable de Steve Côté, Roger Roy et Ghislaine Fortin-Marois. La saisie avant jugement visait 200 000 lb de sirop d’une valeur de plus de 500 000 $. En septembre 2013, le juge Paul-Marcel Bellavance, de la Cour supérieure du district de Saint-François, avait validé la saisie, ordonnant à la Fédération de classer et de payer le sirop.
La Fédération, rapporte Caroline Cyr, détient toujours ce sirop dans l’attente de futures procédures dans d’autres dossiers devant le tribunal, notamment pour une contestation du droit à exporter.