La Coop fédérée verse une ristourne de 25 M$
MONTRÉAL — Après une année sèche, La Coop fédérée est de nouveau en mesure de verser une ristourne de 25 M$ à ses membres. Au cours de son exercice terminé en octobre dernier, la coopérative a réalisé des ventes record de 5,4 G$, en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente. L’excédent avant les ristournes a atteint 77 M$, bénéfice principalement attribuable à un redressement de la filiale Olymel.
« Le financement de nos récentes acquisitions commande la prudence dans la gestion de la trésorerie à court et à moyen terme », a prévenu dans son message le président de La Coop fédérée, Denis Richard. Il convient que la bonne performance de 2014 avec des excédents en hausse de 53 M$ arrive à un moment opportun.
Parmi les acquisitions récentes, on retrouve bien sûr l’achat des quincailleries BMR. Selon le président, cet achat va permettre de consolider les activités de sa bannière Unimat dans les diverses régions du Québec. Sans cette unification, a-t-il mentionné, les deux entités auraient peut-être éprouvé des difficultés, surtout en raison de l’expansion rapide du commerce en ligne.
« C’est une solution pour les deux entreprises, a confié Denis Richard à la Terre. Dans les intrants de ferme, il y a une nouvelle façon d’acheter. Aujourd’hui, on négocie l’achat des engrais minéraux au téléphone. Les membres demandent à consulter leur dossier sur leur cellulaire. Le commerce va se faire de plus en plus sur Internet et même nos fournisseurs vendent en ligne. Il faut donc s’équiper pour ça et y trouver notre place. »
Le président a aussi fait le point quant au projet de construction d’une usine d’urée en partenariat avec IFFCO, mis sur la glace en décembre dernier. Les coûts de construction, a-t-il invoqué, l’approvisionnement en gaz naturel et les aléas du marché de l’urée, fortement relié au prix du pétrole, sont autant d’éléments demeurant à préciser. La première pelletée de terre prévue pour 2015 avec une mise en service en 2017, a-t-il expliqué, est simplement reportée à 2016.
« On avait aussi de la difficulté à trouver un constructeur, a ajouté Denis Richard. Il s’agit des mêmes constructeurs que pour les raffineries de pétrole. Là, ils sont un peu plus disponibles. »
La Division agricole a par ailleurs vu ses ventes décroître de 178 M$, le chiffre d’affaires régressant à 1,6 G$. Le recul du prix des commodités dans les grains explique en partie cette diminution.
Olymel
Après avoir enregistré une perte en 2013, la filiale Olymel dans le secteur des viandes a par ailleurs généré d’importants bénéfices. Les ventes ont progressé de 389 M$ pour totaliser 2,7 G$. Pour le président-directeur général d’Olymel, Réjean Nadeau, il s’agit d’une performance d’autant remarquable que le secteur du porc frais a connu des difficultés majeures, notamment avec la perte du marché russe. Second en importance pour Olymel, ce marché a heureusement été compensé par la baisse du dollar canadien. Les marges bénéficiaires dans le secteur viande, a-t-il expliqué, accusent une diminution dans le porc frais et transformé.
« Cette situation découle directement d’une forte augmentation des prix du vivant, a-t-il déclaré. Au cours de 2014, le prix du porc a atteint un sommet historique inégalé depuis 1996. »