Franchir les obstacles
De 2004 à 2013, les importations d’aliments en République populaire de Chine ont augmenté rapidement pour passer de plus de 26 G$ CA à près de 103 G$ CA. Le Canada fournit environ 4 % de toutes ces importations. Depuis 2006, nos exportations agricoles et de fruits de mer vers la Chine ont plus que quintuplé pour atteindre 5,6 G$ CA, soit le 2e plus grand marché d’exportation de produits agroalimentaires canadiens, indique l’ICPA. Une douzaine de transformateurs canadiens de porc y brassent des affaires, dont les québécois DuBreton, ASTA, Lucyporc et ATRAHAN.
Par ailleurs, les entreprises canadiennes, surtout les PME, peinent à composer avec les pratiques et règlements complexes de la Chine. La suspension récente des importations de certaines usines canadiennes de transformation de porc en est un bon exemple. Ces dernières ont eu la malchance que leur viande se retrouve dans la même cargaison que celle d’une usine trouvée coupable d’avoir employé de la ractopamine. La Chine interdit ce facteur de croissance pourtant largement utilisé en Amérique du Nord. Les abattoirs canadiens dont la viande était certifiée exempte de ractopamine ont ainsi été déclarés « coupables par association ». « C’est ça, la Chine », illustre Jacques Pomerleau. Au cours des prochains mois, CPI participera à deux foires dans ce pays d’Asie pour mousser la qualité du porc canadien. « On se prépare à relever les défis que pose ce marché : la ractopamine, tout ce qui a trait à la réglementation et la lenteur bureaucratique », résume le dirigeant.
Pour sa part, l’ICPA a mis de l’avant une liste de recommandations pour aider les exportateurs canadiens à s’implanter solidement en Chine. Il propose entre autres aux gouvernements d’en faire davantage pour démystifier tout le processus d’export/import et d’aplanir les démarches d’autorisation réglementaire en Chine. Il soulève également l’idée d’un guide de référence consacré à l’exportation.