La Terre de chez nous

Plus de propane pour chauffer les porcheries

- PIERRE-YVON BÉGIN

Les producteur­s de porcs ont utilisé 30 % de propane de plus pour chauffer leurs bâtiments cet hiver. Coup de chance, le prix de ce carburant a chuté de moitié, de sorte que la consommati­on supplément­aire a été en partie amortie par la baisse de prix.

« L’élément positif de l’hiver, c’est la baisse du prix du propane », reconnaît Cécilien Berthiaume, éleveur de porcs à Saint-Elzéar de Beauce. Il s’en veut encore d’avoir suggéré à un collègue de négocier ses achats de carburant l’été dernier. Il croit que les coûts de chauffage explosent lorsque les bâtiments sont vides pour le nettoyage et la désinfecti­on entre deux groupes d’animaux. « C’est l’hiver le plus froid depuis 115 ans, ajoute-t-il. Le froid a pris tôt cette année et on n’a pas eu beaucoup de neige en Beauce. Quand il y a de la neige autour des bâtiments, ça joue quand même un petit rôle dans l’isolation. »

Un autre éleveur de porcs important en Estrie estime qu’il a consommé près de 25 % plus de carburant cet hiver. Il se félicite aussi d’avoir investi l’automne dernier pour améliorer l’isolation de sa maternité de 430 truies et de 1 000 porcelets en pouponnièr­e.

En 2014, a-t-il noté, il a reçu livraison de 8 554 litres de propane durant les 4 semaines de février. Cette année, cette consommati­on a atteint 10 413 litres, soit près de 2 000 litres supplément­aires pour environ la même période. L’an dernier, le prix du litre de propane se situait à 90 cents comparativ­ement à 43, 45 cents cette année. « En raison des gros froids, mentionne-t-il, les systèmes de chauffage et de ventilatio­n ont de la misère à s’ajuster. Il y avait beaucoup d’humidité dans les chambres, ce qui est plus difficile à chauffer. En relevant le minimum de ventilatio­n, le chauffage partait plus vite. »

Alain Ricard, vétérinair­e auprès du groupe Isoporc, estime pour sa part que les froids extrêmes de l’hiver ont eu un impact, somme toute relatif, sur les frais de médicament­s. Comme les humains, les porcs sont sensibles aux températur­es glaciales.

« Le froid peut amener des épidémies de grippe et d’influenza », explique-t-il, croyant que les coûts supplément­aires représente­nt à peine 5 à 10 cents par porc.

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L’élément positif de l’hiver, c’est la baisse du prix du propane.

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