Le froid nuit peu aux grains
Québec et l’Est-du-Québec », affirme Philippe Charlebois, directeur des ventes chez Semican. M. Charlebois confirme par ailleurs la popularité des cultures d’automne, avec une hausse de 4 450 hectares en céréales semées l’automne dernier.
Rien n’est gagné
La partie n’est toutefois pas gagnée d’avance... « Les prochaines semaines seront déterminantes », fait remarquer M. Charlebois, en référence au gel d’avril qui a frappé la Montérégie l’an dernier, détruisant littéralement les cultures de blé d’automne de cette région.
Le Lac dans l’eau chaude
Ironiquement, au nord, il a manqué de neige! « Ça risque d’être passablement problématique au Saguenay–LacSaint-Jean. Un faible couvert de neige et des températures froides pourraient hypothéquer les céréales semées à l’au- tomne », appréhende M. Charlebois. Riverain du Lac, Christian Taillon, de la Ferme Taillon & Fils, partage ce constat. « J’ai hâte de voir l’impact au printemps, mais nous savons déjà que le sol est gelé très profondément. Pas étonnant, avec autant de froid et si peu de neige! » renchérit M. Taillon, qui ne se surprendrait pas d’observer des pertes dans ses cultures de céréales d’automne et dans sa luzernière. « Il ne faut pas paniquer, car le seigle est habituellement assez résistant. Dans d’autres cultures et dans le cas de la luzerne, ça pourrait être plus difficile. Mais nous verrons », ajoute-t-il. Bon joueur, le producteur remercie toutefois dame Nature d’avoir contenu la descente du thermomètre. « L’an dernier, nous avons connu des épisodes de -45 °C. Ce n’est pas des farces, le propane se liquéfiait! Cette année, au moins, les grands froids ont été moins pires! » nuance-t-il.