La Terre de chez nous

Comme dans le temps de nos parents…

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Il y a 30 ans à peine, les fruits et les légumes moches, difformes, n’étaient pas boudés par nos parents, se souvient Florent Gravel, PDG de l’Associatio­n des détaillant­s en alimentati­on du Québec (ADAQ).

« C’était comme ça, précise-t-il. Les produits de la terre étaient vendus dans des sacs de 3 livres et de 10 livres. Personne ne se souciait de l’apparence de la tomate ou de la carotte. »

Puis, les épiceries ont commencé à vendre des produits frais en vrac. Les consommate­urs exigeaient désormais des produits quasi parfaits. « On s’est adapté et on s’est mis à leur offrir des tomates rondes et des carottes droites », soupire Florent Gravel.

Il salue l’initiative de la chaîne Loblaw, qui se contentera toutefois de faire des tests dans quelques-uns de ses magasins Maxi.

« C’est un début, concède le PDG de l’ADAQ. Si ça fonctionne chez Maxi, les autres chaînes vont suivre. Il faudra voir. »

Il croit en outre que l’arrivée des moches – qui connaissen­t du succès en Europe – favorisera les agriculteu­rs, qui pourront hausser leurs ventes en écoulant des produits qui prennent le chemin des usines de transforma­tion.

« Il est temps que ça bouge au Québec. On parle de l’achat de produits locaux. On marche dans la bonne direction, on fait le bon choix », conclut-il.

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