Des producteurs de légumes de transformation moins dépendants
Après avoir analysé l’intégration dans l’élevage porcin, Annie Royer et DanielMercier Gouin, deux chercheurs de l’Université Laval, se sont penchés sur la coordination verticale en production de légumes de transformation.
Dans ce secteur, tous les producteurs détiennent des contrats avec un transformateur, indique le rapport Coordination verticale dans les secteurs québécois du porc et des légumes de transformation : statut, motivations et enjeux, publié récemment par les deux membres du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO). Les contrats de production sont toutefois encadrés par la convention négociée entre la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation (FQPFLT) et les acheteurs. Le rapport de force s’avère fort différent de celui qui prévaut en production porcine. En effet, plusieurs solutions de remplacement s’offrent aux producteurs de légumes, comme l’utilisation de leurs terres pour les grandes cultures, ce qui réduit grandement leur dépendance par rapport à leur acheteur. Pour ce dernier, les options de sortie sont, en revanche, plutôt restreintes.
La négociation collective de la FQPFLT permet aussi un meilleur pouvoir de négociation face à une forte concentration d’acheteurs, indique l’enquête. « En plus d’encadrer les contrats de production, la Fédération offre plusieurs services aux producteurs qui peuvent avoir une incidence sur le bon déroulement des relations contractuelles », peut-on lire dans le rapport. En conséquence, très peu de litiges surviennent entre les producteurs de légumes et leurs acheteurs.